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Tassaft  Ouguemoune
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Tassaft Ouguemoune

VIP-Blog de tassaft
a111@sympatico.ca

  • 18 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 05/09/2006 02:21
    Modifié : 10/02/2016 04:36

    Garçon (0 ans)
    Origine : Montréal (Québec)
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    Kabylie : l’appel de l’olivier

    08/02/2013 04:25

    Kabylie : l’appel de l’olivier


    Ils reviennent fébrilement des villes, sensibles à l’appel de l’olivier, pour cueillir ce fruit à la sève miraculeuse.

    Contrairement à l’olivier, qui est une valeur sûre, le pétrole n’est pas éternel.

    Fonctionnaires ,retraités ,simples ouvriers d’usines, ils sacrifient leur repos estival pour réserver leurs vacances à la cueillette des olives ! Ils passent leurs week-ends dans les champs avec femmes et enfants, à reproduire les gestes ataviques des aïeux, à réanimer les vieux reflexes de solidarité en invitant les frères et les voisins à Tiwizi, l’ancestral rituel d’entraide ! Il faut que toutes les olives soient ramassées et menées vers les moulins comme le veulent les valeurs des anciens !

    Ce sont les paysans d’antan porteurs de savoir-faire avérés engloutis par les villes, les fellahs accomplis déracinés par la colonisation et charriés par fournées entières vers les cités abandonnées par les colons à l’indépendance du pays ! Simple nostalgie ou besoin économique ? Il y a des deux ! Plus forte encore est la nécessité de renouer avec le monde des parents, les valeurs des ancêtres, retisser le lien perdu entre la terre et les enfants nés en ville, redonner du sens à la vie ordinaire des ruelles anonymes des cités dortoirs en injectant un zeste de réalité, un peu d’air frais de la montagne, une odeur de racines anciennes , un peu de bonheur dans la routine corrosive de la fausse modernité urbaine. Allier l’utile à l’agréable, cueillir les olives et piqueniquer dans l’herbe entre les lentisques, les genêts et les romarins dans un panorama de rêve, un ciel bleu colonisé par les vols d’étourneaux, qui se perdent au loin derrière comme des grains de café semés à l’horizon sur les crêtes enneigées.

    Que la montagne est belle !

    Que la Kabylie est belle, les enfants des villes peuvent-ils s’imaginer en voyant un vol d’étourneaux que le temps des olives est arrivé ? Dirons-nous pour paraphraser Jean Ferrat ! Ils découvrent que la montagne est surprenante, que le respect, la solidarité et l’hospitalité existent encore , que voir des animaux libres qui paissent dans l’insouciance et des vols d’oiseaux sans rien payer est possible, que la vie simple des paysans procure un immense bonheur !

    «Il y a des joies qui ne s’achètent pas, des plaisirs insoupçonnés, des bonheurs tranquilles… ces joies, ces plaisirs, nous seuls les connaissons lorsque nous allons le matin aux champs faire la cueillette dans la rosée» écrivait Mouloud Feraoun dans son roman «Jours de Kabylie»

    Il y a longtemps que le verger oléicole national est à l’abandon ! Délaissé par ses propriétaires parce qu’il ne les faisait plus vivre et déclassé par l’Etat parce qu’il ne procure pas les mêmes rentes que le pétrole ! Avec le déclin de l’oléiculture de nombreuses pratiques séculaires du terroir, socle de l’identité locale, sont tombées dans l’oubli. Avec ses pratiques productives de richesses ont périclité les valeurs existentielles essentielles qui ont permis à nos ancêtres de résister aux multiples colonisateurs et de chasser le dernier.

    Ce retour à la terre même tardif est salvateur pour les cultures et les hommes ! Il est porteur d’espoir pour les enfants de ce pays qui dans les décennies à venir ne bénéficieront sans doute pas des rentes des hydrocarbures ! Renouer avec l’effort et les valeurs essentielles de l’humanité, sortir de la logique de l’assistanat et de la dépendance de l’économie rentière !

    Ces citadins attirés par le grand air et l’espoir de repartir avec de l’huile d’olive propre, l’huile de leurs oliviers triturée dans un moulin à renommée bien établie, sont conscients du déclin. Un grand nombre d’entre eux ont repris en main les oliveraies familiales, organiser la relance de la culture, densifié les plantations par de jeunes variétés plus résistantes aux maladies, modernisé les outils de productions et les pratiques de récolte. C’est bon signe même si ces pionniers ne sont pas encore légion ! Ils savent que la tache est rude que l’Etat qui a les moyens est loin des paysans qui ont le savoir-faire et la volonté de relance !

    Le terroir est malade. Le savoir-faire s’est perdu. Les rituels identitaires se sont folklorisés. La vieille génération d’oléiculteurs s’accroche à un passé idéalisé, sans pouvoir transmettre des compétences mesurables autres que des clichés et des croyances régulièrement démenties par la science agronomique. La nouvelle génération d’oléiculteurs découvre le résultat effrayant de l’abandon de cet arbre emblématique durant les quarante ans qui ont suivi la guerre de libération, fracture de huit années de braises. Des survivances culturelles fébrilement sauvegardées par quelques tenaces idéalistes entretiennent l’espoir ténu d’une relance salvatrice.

    La mort de l’oliveraie

    Le verger national de l’olivier n’a cessé de se dégrader et de dépérir et sa culture de s’appauvrir depuis 1964, année durant laquelle le premier gouvernement de l’Algérie indépendante avait interdit l’exportation privée de l’huile d’olive. Cette décision, prise en représailles contre la région kabyle qui avait abrité et entretenu une rébellion armée en 1963 connu sous le nom de "maquis du FFS", avait supprimé, pour les oléiculteurs de Kabylie, le métier de négociant international de cette noble matière grasse, coupant l’Algérie des nations développées telles l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, pays où l’oléiculture est une préoccupation stratégique nationale.

    La réforme agraire de Houari Boumediene viendra, dans les années soixante-dix, reléguer l’olivier au statut d’arbre décoratif. Ce fut l’abandon de l’olivier national et le début de l’importation de l’huile d’olive de Tunisie ! L’olivier symbolisait la fierté d’une région, la liberté et l’autonomie du paysan montagnard kabyle. Les choix politiques en matière d’agriculture ont ruiné les fellahs et accéléré l’exode rural. Dans les années quatre-vingt, des options technicistes en matière d’outillages propres à l’oléiculture ont accéléré la déstructuration des rapports entre les producteurs d’olive et les oléifacteurs, fabricants d’huile. L’importation de la « chaîne continue » après la « super presse », deux types de moulins à olive qui utilisent très peu de main d’œuvre, a tué les pratiques ancestrales liées à la trituration de l’olive. Plusieurs métiers ont ainsi disparu. Les scourtiniers qui tissent les sacs plats servant à presser la pâte d’olive, les bûcherons qui alimentent de leurs fagots les moulins traditionnels, les connaisseurs des pressoirs qui manœuvrent les divers outillages et ustensiles anciens, tous ces métiers ont périclité. Le résultat des diverses politiques jacobines qui n’ont jamais associé les paysans à la réflexion sur les choix et encore moins sur les décisions est là : Au prix de 500 à 600 dinars le litre, l’huile d’olive est devenue un produit de luxe inaccessible aux bourses moyennes. Avec une consommation moyenne de moins de deux litres par an, l’algérien est un faible utilisateur d’huile d’olive, contrairement aux idées reçues. Malgré l’importance du verger oléicole qui occupe 40% de la surface arboricole nationale, l’olivier ne produit que 5% de la consommation nationale en graisses végétales et en huiles, ce qui impose un recours à l’importation des huiles de graines pour une valeur oscillant entre 600 à 800 millions de dollars par an.

    L’Algérie compte environ 20 millions d’oliviers en production, sur les 40 millions déclarés récemment par le ministère de l’agriculture, quantité négligeable par rapport aux possibilités de la surface agricole utile (SAU), très loin derrière la Grèce avec 96 millions d’oliviers, la Tunisie et ses 55 millions d’arbres et sans aucune comparaison avec l’Italie ou l’Espagne, dont le verger dépasse les 200 millions d’oliviers.

    Dans le verger national, qui a échappé à la politique coloniale de la terre brûlée, 40% des oliviers sont atteints de vieillesse et ne produisent plus rien. L’exode rural massif, qui a éloigné les paysans de leur terre, s’est accompagné de la déperdition des connaissances et pratiques liées à l’oléiculture transmises durant des siècles par les ancêtres. Les jeunes algériens ne savent rien, ou presque, de l’olivier, sa culture, sa production, sa protection, son avenir et tous les bienfaits qu’il prodigue à l’être humain, d’où le peu d’intérêt qu’ils accordent à cet arbre miraculeux.

    L’huile d’olive, symbole du blason identitaire

    L’huile d’olive occupe une place à part dans l’économie réelle et dans l’imaginaire populaire. Elle est à la fois le symbole de l’autonomie économique et de la liberté, le médicament pivot dans la pharmacopée traditionnelle, l’aliment incontournable des résistants à l’envahisseur et l’occupant, l’équivalent général pour l’échange et le troc, une valeur sure qui conserve la richesse du paysan, c’est carrément la principale armoirie dans le blason identitaire de Kabylie.

    L’oléiculture algérienne vit sur des mythes. L’huile produite par le moulin traditionnel, à meule de pierre et presse de bois, qui triture l’olive bien mûre à la cadence d’un cheval serait la meilleure du monde. L’huile d’olive est redevenue de mode en occident. Celle de Kabylie a la chance d’être entièrement biologique. L’olive est produite sans engrais, sans pesticides, triturée sans adjuvants. L’huile, fabriquée selon les procédés technologiques européens, est conditionnée sans conservateur ni colorant et classée suivant les normes internationales.

    Le célèbre cru de Tablazt dans la Haute Soummam médaillé à l’exposition universelle de Bruxelles de 1910, les huiles âpres des orées forestières des Bibans, les huiles vert jade des piémonts d’Illoula, les huiles lourdes de haute Kabylie aux arômes fugaces de pin et de chêne, les huiles rose orangées de Seddouk, les huiles mordorées du littoral des Babors, ce florilège aux mille saveurs, aux mille couleurs, signerait-il la renaissance de notre olivier ?

    Dans l’attente de la création d’un marché national de l’olive et d’un autre similaire de l’huile d’olive qui sanctionneraient l’effort, l’innovation et la qualité, la filière est menacée par le marché informel où l’huile frelatée , mélange d’huile d’olive fortement acide et d’huile de soja sans gout, domine la consommation domestique et le secteur de la restauration rapide dans les villes.

    Libérez l’avenir

    L’olive de Kabylie est produite sans engrais, sans pesticides. L’huile est entièrement naturelle avec un goût de maquis fleuri de romarin (amezir), de bruyère (Afouzel) de lentisque (amadagh) et de jujubier (Azougar). De nombreuses variétés concourent à une pollinisation riche et plurielle. Autrefois l’huile algérienne avait sa place sur le marché international. Des considérations politiques relevant d’un nationalisme étroit et sectaire ont fait perdre au pays l’un de ses plus sérieux atouts dans la mondialisation. Il demeure, selon les estimations des spécialistes, agronomes et économistes qu’au coût de production actuel, l’huile de Kabylie remplissant les paramètres organoleptiques exigés par le marché est parfaitement concurrentielle avec ses qualités et ses défauts.

    De nombreux moulins produisent, depuis plusieurs années, de l’huile aux normes du marché européen, à moins de 0,8 degré d’acidité. L’exportation reprend timidement, même si le conditionnement pose un sérieux problème. L’emballage alimentaire homologué conforme aux conditions du marché mondial coûte encore trop cher.

    Tant que des signaux sérieux de redressement de l’oléiculture ne sont pas visibles sur le tableau de bord de cette branche de l’agriculture, ni les capitalistes nationaux ni les étrangers ne s’intéresseront à l’huile algérienne fut-elle la meilleure du monde. La branche économique de l’oléiculture est l’une des chances algériennes, dans le combat que se livrent les multinationales sur le marché mondial sans frontières et sans tarifs douaniers.

    Contrairement à l’olivier, le pétrole n’est pas éternel. Aider les producteurs, comme le font tous les gouvernements européens, au lieu de renflouer les caisses des spéculateurs, voilà l’unique démarche salvatrice qui s’impose à l’Etat algérien pour sauver la spécificité de la branche oléicole. Libérer le paysan et l’artisan des mains maléfiques des bureaucrates rentiers, c’est libérer l’avenir.

    Par : Rachid Oulebsir  Le Matin






    TIMECHRET à Tassaft Ouguemoune/ plus qu'une simple tradition ,une identité .

    14/01/2012 13:47

    TIMECHRET à Tassaft Ouguemoune/ plus qu'une simple tradition ,une identité .


    Évènement : Timechret .

    Lieu : Tassaft Ouguemoune (Kabylie) Algérie.

    Date : vendredi 13 janvier 2012.

    Ce rite séculaire, symbolisant les rapports humains chaleureux, la bonté, le partage et toutes les bonnes valeurs traditionnelles sont organisées pour des raisons multiples, entre autre et c'est la principale, la célébration du début de la saison agraire.


    Et pour invoquer, très souvent, la puissance divine de nous gratifier d'un hiver pluvieux.


    Timechret est un évènement fédérateur des citoyens de notre village qui permet de raffermir les liens ; elle est même l'essence de la justice sociale vue qu'elle implique un partage égalitaire sans distinction d'âge ,de sexe, de résidence de niveau social .

    Timechret véhicule le sens de solidarité, où chaque citoyen du village ,contribue en fonction de ses moyens et de ces dispositions .

    Timechret et un évènement festif qui fait appel à la générosité de tous les enfants du village pour égayer une journée et que chaque famille partage le même repas, quel que soit le rang social .


    Dans la coutume quand l'évènement si attendu arrive, tous le village se réunis  même les gens partis ailleurs, ne ratent pas l'occasion de venir retrouver l'ambiance du village .

    Timechret a au moins le mérite de ressembler tous les enfants du village où qu'ils soient .

    Elle est aussi l'occasion de se retrouver et de discuter sur plusieurs thèmes.

    Un grand bravo aux initiateurs et un grand merci à l'Hussine At Wares pour les photos et le suivi de l’évènement.

    Inchallah l'année prochaine on va pas rater ça!

    Arezki Ait Ouahioune de Montréal.






    Meilleure village Kabyle facebook 2010:Tassaft Ouguemoune...

    31/12/2010 19:42

    Meilleure village Kabyle facebook 2010:Tassaft Ouguemoune...



    Voilà! ici se termine la première édition du concours " Meilleure village Kabyle facebook 2010 " ...
    Sans plus tarder je vous annonce les résultats; Tassaft Ouguemoune est le village le gagnant de cette édition avec 58% en totalisant... 19 votes; une joli final face à Tigzirt qui elle n'a reçu que 14 votes ... Je le rappelle encore une fois; tous nos villages sont tous beau et à chaque un son charme !!
    Et un dernier mot: après cette première édition réussit qui nous a permis de mettre en valeur tous d'abord notre culture et de l'exposer avec fierté au étranger; puisque plusieurs étranger nous on fais part de leur sensation .. une chose de la quelle nous sommes fière .. ; ca nous a aussi permis de partager entre nous de très bon moment de découverte .. Enfin bref que du plaisir !!!
    Je tiens aussi a remercier tous les participants et en particulier les meilleurs contributeurs; Zahira Chemoune Laboubé, Arezki Ait-Ouahioune .. ainsi que tous ceux qui nous on fais part de leur photos et commentaires !!
    Et encore bravo à Tassaft Ouguemoune .. Et je tiens a m'engager et je promis qu'il y auras une nouvel édition 2011 avec plus d'améliorations et de piquant .. Je ne vous dirais pas plus; rendez vous l'année prochain !! 
    Par : Ghiles Meddour  (créateur)

    Meilleure village Kabyle facebook 2010.







    Pour faire un lien avec les "Villes et Villages".

    08/02/2008 22:10



    <a href="http://www.liensutiles.org/villesvillage.htm" target="_blank">
    <img src="http://www.liensutiles.org/villesvillages.jpg" width=88 height=31 border=1></a>




    Yennayer !

    12/01/2008 04:05

    Yennayer !


                  Yennayer ou le souverain des mois

    Par Youcef Allioui

    "Avertissement : je ne parlerai pas ici de « considérations extérieures que d’aucuns spécialistes ont développées ici et là à propos de yennayer en partant d’un certain dieu Janus ». Je ne parle ici que de simples choses et faits : « Yennayer de la mère kabyle » en révélant « le visage interne de Yennayer » (udem n Yennayer ) tel que les mères et les grand-mères kabyles se le représentaient et le fêtaient autrefois. Ce fut l’une des manifestations les plus importantes de la cité kabyle." Youcef Allioui

    Yennayer est un mois composé qui signifie « premier mois » (yen/ayer). Le premier jour de yennayer correspond aussi aux « premières portes de l’année » (tiggura timenza useggwas), par opposition aux « portes de l’année de l’automne » (tiggura useggwas iweooiben). Yennayer le dit bien aux autres mois qu’il surprit en pleines médisances à son sujet : - « C’est moi qui ouvre les portes de l’année « (d nekk i-gpellin tiggura useggwas). Le dicton dit : « Le roi des mois, c’est yennayer » (agellid n wagguren d yennayer). « Un jour Yennayer surprit les autres mois en train de dire du mal de lui : « Janvier le bruyant poussiéreux, c’est depuis toujours qu’il est comme ça ! » (yennayer à bu-lêrka, ansi yekka ttebâit takka si zzman n jeddi-s akka !) Il leur rétorqua : « Si je la laisse tomber, la relève qui veut ! Si je la relève, la rabaisse qui veut ! » (ma sres$-as wa’b$a yrefd-ip ! ma refde$-p wa’b$a ysers-ip ! ».

    On connaît le mythe de la vieille aux moult versions qui, voyant Yennayer s’en aller au bout de son trentième jour, osa le défier en lui disant qu’il était fort seulement en paroles ! « Oncle Yennayer, quelle insignifiance tu traînes derrière toi ! Tu es parti sans avoir rien accompli ! » (Gezggeî a Eemmi Yennayer ! Tôuêev ur texdimev kra !) Mal lui en prit à la vieille, Yennayer la tua elle et sa chèvre dans la journée qu’il avait empruntée à février (Fuôar). Dès qu’il entendit les moqueries de la vieille, il s’en alla voir Fuôar et lui dit : « Je t’en prie oncle Fuôar, prête-moi une seule journée qui restera dans les mémoires : je rendrai gorge à la vieille insolente ! » (Pxil-ek a Eemmi Fuôar, ôevl-iyi yiwen si wussan n nnbaô ; a d-rre$ ppaô di tem$art m-lemôaô !)

    Depuis, la dernière journée de Yennayer s’appelle « l’emprunt » (ameôvil). La mythologie nous a également gratifié de « poèmes de yennayer » (isefra n yennayer) et de « chants de Yennayer » (ccna n Yennayer). C’est dire toute l’importance que ce mois de Yennayer revêt aux yeux des Kabyles.

    Il est d’usage que nous commencions par le commencement, c’est-à-dire par la fête du « premier de yennayer » (amenzu n yennayer), du 12 au 14 janvier du calendrier grégorien selon les années. Selon les anciens, cette date pouvait varier d’un district à un autre de la Kabylie (Tamawaya), voire d’une région à une autre de la Berbérie (Tamazgha).

    Cette fête est appelée la « fête de fin d’année » (tame*ôa n yixf useggwas). A l’origine, la fête durait 7 jours. La première journée était chômée. Quiconque enfreignait l’interdit risquait la stérilité. L’immolation du mouton ou du bélier était un sacrifice rituel offert la Terre - mère nourricière - pour obtenir d’elle une année agricole féconde, fertile, tranquille et prospère. Le dicton dit « Yennayer fait la bonne récolte » (Yennayer d ûûaba). Sentiment profond car, selon mon grand-père, l’année agricole - marquée par un calendrier rigoureux - possède un cycle biologique semblable à celui de l’Arbre, de l’Animal, de l’Oiseau et de l’Homme.

    Yennayer était l’une des plus grandes fêtes berbères. Ce premier jour de l’an berbère correspond à ce qui est appelé dans le calendrier berbère solaire le « premier jour des froids blancs » (yiwen g-semmaven imellalen). Ce jour-là correspond également, à peu de choses près, à ce qui est permis d’appeler le « jour de la femme » ou, plus exactement, « le jour de l’Assemblée des femmes » (Ass n Wegraw n tlawin). Une journée bien lointaine où les femmes fêtaient les grands froids de janvier. Nous avons vu que la mythologie kabyle attribue bon nombre de défauts, voire de tares et de catastrophes à notre vieille grand-mère. On lui doit notamment l’immobilité et le mutisme des choses de ce monde. Mais, on lui doit donc aussi le courroux de Yennayer, dont nous sommes en train de parler et dont les femmes kabyles fêtent si bien encore la venue . Mais il est très rare que les petits enfants kabyles, qui ont connu leur grand-mère, trouvent celle-ci mauvaise et acariâtre. On ne peut pas dire d’une vieille femme kabyle qui, pendant les longues soirées d’hiver, captive par sa parole une nombreuse assistance qu’elle n’est pas écoutée ou « qu’elle n’est pas valorisée par sa sagesse », comme d’aucuns l’ont écrit ici et là. Le dicton est clair : « Une maison sans vieille est pareille à une figuerie sans caprifiguier, sans figuier mâle » (axxam mebla tam*aôt am urti mebla tadekkwaôt). Yennayer avait dit aux Anciens Kabyles : « De mon début jusqu’à ma fin, je vous ferai voir de toutes les couleurs, mais, comme vous êtes parmi les peuples premiers, je vous apporterai bonheur et bonnes récoltes ! » (seg-semmaven a l*ezla a-wen seôwu$ imeô$an ; d-acu kan, mi tellan seg’Mezwura, awen-d awi$ lahcaca, a-wen-d rnu$ l$ella !).

    Selon ma grand-mère Ferroudja, ce fut une jeune fille sagace qui avait promis d’offrir à Yennayer des crêpes dès le matin de son premier jour et un bon souper pour le soir s’il se montrait plus conciliant avec les pauvres montagnards ! Yennayer lui répondit : « J’accepte avec une offrande choisie, les ustensiles pleins de nourritures, les crêpes et le couscous sans oublier la part de l’absent » (pmadi* s-usfel meqqwren, p-paççaôt l_leêwal, p-pe$ôifin d seksu, d umudd g_gwin inagen).

    Depuis, on immole une bête comme offrande dont la viande garnit le couscous du souper de yennayer (imensi n yennayer). On prépare les crêpes (ti$rifin) et beaucoup d’autres gâteaux pour le petit déjeuner. Au retour de la fontaine, les femmes déposaient dans la cour de l’Assemblée les gâteaux qu’elles avaient préparés la veille et le matin. Quant au repas du midi, il est composé de gros couscous (berkukes) dont les graines se gonflent au contact du bouillon comme l’on voudrait que le grain enfoui dans la terre - semé - germe et procure une bonne récolte (ûûaba). Les ustensiles devaient être pleins de victuailles : rite d’abondance. Et comme l’exige Yennayer, on mettait un couvert pour chaque membre de la famille absent. On évite les produits épicés et amers et on prépare des mets sucrés comme les crêpes.

    Juste avant le souper, le repas qu’ils n’avaient pas pris, était mis à la disposition des pauvres : un plat était porté à l’assemblée. On ira le reprendre tard dans la nuit. Les absents sont aussi souvent des absentes : les filles mariées auxquelles on met toujours de côté la part de viande, de gâteaux et de friandises qui leur reviennent. Tout le monde devait manger à satiété, y compris les vagabonds de passage qui étaient toujours traités avec beaucoup d’égard, mais surtout ce jour-là. Le soir, juste avant le souper, la mère donnait à ses enfants des graines de céréales qu’ils devaient tenir dans la main le temps d’une prière sur la genèse selon la mythologie kabyle : « Il y eut un jour dans l’univers, le Souverain Suprême transforma les ténèbres en lumière ; il sema les étoiles dans le ciel ; Il enleva tout ce qui était néfaste et lava la boue à grand eau !... » (Yella yiwen wass di ddunnit yekker Ugellid Ameqqwran ; îlam yerra-t p-pisrit, deg’genwan izreƒÕ itran ; yekkes kra yella dirit, alluv yurad s waman. Aluv yurad s waman a Bab Igenwan !...) Chacun doit veiller à soigner sa conduite : s’abstenir de prononcer des mots qui fâchent et d’avoir de mauvaises pensées qui offenseraient le Génie-Gardien de la maison. Chacun doit demander pardon à chacun. Comme la fête de Yennayer durait 7 jours, on attendait la journée où la neige « liait » la fédération kabyle (Tamawya) : quand les montagnes des At Wadda (Archs du Djudjura occidental) et des At Oufella (Archs du Djurdjura oriental, vallée de la Soummam, les montagnes des Portes, des Babors et du Guergour) étaient liées par la neige : on sacrifiait le mouton.

    La fête de la rencontre des neiges ou le sacrifice de Yennayer

    Dans la vallée de la Soummam avait lieu dans les mois de décembre et Yennayer la fête dite « de la rencontre des neiges » (tamyagert g_gwedfel). Quand la neige de l’Akfadou et du Djurdjura rencontre celle de l’Achtoub et de Takintoucht - montagnes des Babors non loin de Tizi Wouchène -, on sacrifie un mouton. Comme l’avait dit Yennayer, la neige est un signe annonciateur d’une très grande et bonne récolte (ûûaba d l*ella). Nous disons alors « elle l’a réunie » (tsemyagr-ip) : c’est-à-dire que la neige a réuni les deux côtés de la Kabylie « sous son burnous blanc ». Autrefois, pendant Yennayer, les Kabyles allumaient de grands feux de joie pour signifier leur bonheur les uns aux autres. La mère kabyle parcourait avec une lampe tous les coins de la maison pour souhaiter le bonheur à tous les membres de la famille y compris les oiseaux et les animaux domestiques . Il était d’usage qu’elle commence par les parents. Elle tendait la lampe dans la direction de chaque Etre en formulant des souhaits de joie : « Soyez heureux mon père et ma mère ! Soyez heureux mon mari ! Soyez heureux mes enfants ! Soyez heureux anges gardiens de la maison ! Soyez heureux bœufs ! etc. (Ferêewt a baba d yemma ! Ferê ay argaz-iw ! Ferêewt a yarraw-iw ! Ferêewt a y iƒÕessasen g-wexxam ! Ferêewt ay izgaren !) Les enfants se roulaient nus dans la neige pour devenir fort et ne pas craindre le froid ! Ils croquaient l’eau de la neige de Yennayer ! Ils faisaient des batailles rangées à coups de boules de neige. Les grands roulaient un amas de neige jusqu’à ce qu’il devienne aussi grand qu’un grand rocher ; alors ils en faisaientt souvent non pas un grand bonhomme de neige ; lequel, en kabyle, s’appelle « l’ânesse » (ta$yult). Ils installaient « l’ânesse » en bas des villages, sur le plateau réservé au jeu (agwni) avant de la décorer pour l’offrir aussi belle que possible à Yennayer.

    Dans toutes les cours intérieures des maisons, les plus petits construisaient des bonhommes de neige à leur taille ((ta$yult tamecîuêt). Un jeu consistait aussi à fabriquer une presse à huile dans la neige. Il y avait des périodes où la neige tombait plusieurs jours de suite. Quand, le matin, les gens ouvraient leurs portes, ils tombaient souvent nez à nez avec un mur blanc de neige du sol au toit de la maison. La couche de neige atteignait parfois plusieurs mètres de hauteur. Les hommes du village devaient sortir et, armés de pelles, ils dégageaient les ruelles du village. C’était une entraide collective obligatoire qui consistait à chasser la neige. Elle porte le nom de « cassure de neige » (taruéi usalu ). Asalu est la couche de neige qui ne permet pas aux pieds d’atteindre la terre ferme. Dans une comptine fort ancienne, les enfants chantaient Yennayer qui provoquait Asalu :

    Les portes de l’année sont ouvertes Nous les voyons de l’Akfadou Yennayer prend garde que les mottes de neige ne deviennent de l’eau Garde-les biens pour qu’elles s’amoncellent bien haut Nous, nous sommes en train de « casser l’asalu » !

    Tiggura igenwan llint Nwala-tent seg’wkeffadu Yennayer êader ak fsint Eass fell-asen ad alint Nekwni nepôué asalu !


    A chaque chute de neige, une fois les ruelles dégagées, les enfants parcouraient le village en chantant : « Dieu, donne des flocons de neige, nous mangerons et resterons à ne rien faire, nous donnerons de la paille aux boeufs ! » (A Öebbi fk-ed ameççim, a-neçç a-neqqim, a-nefk i yezgaren alim !). Comme la neige ne leur suffisait pas, ils allaient jusqu’à la rivière qui gelait. Là ils faisaient du « patin sur glace » et de l’escalade le long des conduits des moulins à eau pour cueillir les figurines qui se formaient dans la glace. Ce sont des jours qu’il est difficile d’oublier. Le Djurdjura et l’Akfadou ainsi que l’Achtoub et les autres montagnes kabyles (Tiggura, Ababur, Aguergour) revêtaient leur manteau blanc. Quand Les mères kabyles voulaient chauffer de l’eau, elles remplissaient de neige propre un ustensile avant de le mettre sur le feu.

    Les anciens appelaient la neige « la salive du Maître des Cieux » (imetman n Bab Igenwan). Dans notre mythologie, le Souverain Suprême a créé la neige pour permettre au monde de se régénérer, d’avoir une longue vie. L’eau de la neige en s’infiltrant dans la terre « régénère les tissus, les os de celle-ci ». Le jour où il ne neigera plus, où il n’y aura plus de neige, la terre sèchera comme un vieillard. Ses os craqueront et elle mourra. Quand la neige tombe, c’est le Maître des Cieux qui souffle d’un air frais sur la terre ».

    Enfin, le soir du souper, les femmes parlaient avec verve et émotion de leur journée. Toutes les portes restaient grandes ouvertes, car ce jour-là était aussi le jour du carnaval, appelé « le vieux sage au tesson » (am$ar uceqquf ). Les gens restaient dehors afin d’accueillir les enfants qui, masqués, parcouraient le village en chantant le premier jour de l’année.

    Ô premier jour de l’année, ô portes des cieux ! La neige arrive à la taille, mais elle deviendra de l’eau Ô maison, ô Génie Gardien, nous nous souvenons de ce jour Les ventres sont pleins et les têtes sont joyeuses...

    Ay ixf useggwas p-piggura igenwan Adfel ar wammas, ad yefsi d aman Ay axxam d u*essas, necfa f yiwen wass I*ebbav ôwan, iqqweôôay zhan...


    Chaque maîtresse de maison leur remettait des oeufs et des gâteaux, en disant ou en chantant : La fin de l’année, c’est le premier jour de l’année Nous nous en souviendrons, nous mangerons de la viande Nous oublierons la farine de gland !
    Ixf useggwas, d-amenzu useggwas A-necfu fell-as, a-neôwu aksum ; a-neppu amalas !

    Les enfants parcouraient les ruelles du village, derrière l’un d’eux qui personnifiait ce personnage mythique qu’était « le vieux sage au tesson » qui avait juré fidélité à « mère Yennayer » (yemma Yennayer). L’on raconte que le sage appelé « celui qui dit la vérité » (admu t-tidep) habitait une cité où les femmes étaient brimées et où des manquements à la liberté étaient manifeste au vu et au su de l’Assemblée (Agraw). Comme ceux qui tenaient le pouvoir ne voulait pas revenir à un fonctionnement plus juste de leur Assemblée, « Celui qui dit la vérité » finit par leur dire : « Par le serment des gens qui n’ont pas peur de dire la vérité, que je ne resterai plus jamais dans la cité des dictateurs ! » (Aêeqq kra di-wansen, a taddart iwersusen, ur qqime$ ger-asen !) Il quitta sa cité et s’en alla habiter dans un refuge isolé. Il ne prit avec lui qu’un tesson plein de braises pour se chauffer... Depuis, les Kabyles lui rendent hommage à travers un carnaval qui porte son nom « le vieux au tesson » (am$ar uceqquf). A la tombée de la nuit, les enfants grimés et masqués parcouraient les ruelles de la cité. Les gens étaient tenus de laisser leurs portes ouvertes. Les gens devaient se tenir devant leur maison pour accueillir le groupe d’enfants qui devaient lâcher leur sentence-vérité (awal t-tidep) concernant chaque maison. Les mots étaient parfois très crus (c’est pour cela que les enfants étaient masqués : c’était la voix du vieux au tesson qui s’exprimait. Il s’agissait de rétablir la vérité pour laquelle le « vieux au tesson » - appelé aussi « la sentinelle de la vérité » (aweqqaf t-tidep), avait préféré vivre dans l’isolement et la solitude jusqu’à sa mort.

    Exemple de sentence (izli) devant les gens où la maison dont la maîtresse était connue pour sa mauvaise conduite et son mauvais caractère.
    Un enfant masqué s’avance et dit :
    « Voici les paroles du sage au tesson : « Ô Waâli ! Ô Waâli ! Sache que ta femme est bien vilaine ! Elle n’a aucun charme, elle ne dit jamais la vérité ! Elle est avare et sèche comme un vieil oignon ! Elle tient des propos sur d’autres qui sont bien mieux qu’elle ! En vérité, il faut que tu saches qu’elle ressemble au cul du singe ! » ( A-ta wawal n wem$ar uceqquf :A dda Waâli ! A dda Waâli ! Tameîîut-ik d m-xenfuî ! Ur tesai sser, ur tessi tidep ! P-tamecêaêt teqqur am tebselt ! Thedder yal lehdur af widan i-pyifen ! Ma yella teb$iv tidep, tecba taqerqurt ibekki !) Pour se faire pardonner, la maîtresse de maison devait jouer le jeu et offrait des friandises et des oeufs ! Le maître de la maison leur donnait une pièce. Quand ils terminaient la tournée du village, ils se donnaient rendez-vous dans la cours de l’assemblée. Là, l’un d’eux qui occupait les fonctions de chef (amnay) - cela pouvait être un adulte qui faisait partie du carnaval -partageait entre eux le « butin » fait d’oeufs durs, de gâteaux, de friandises et... de quelques pièces d’argent.

    Le rituel du carnaval obéissait aussi à une autre Vérité absolue, appelée « le dû de la vie » (azal n tudert) - qui est le principe du vieillissement qui frappe les Hommes et toutes les choses qui l’entourent et qui sont vivantes sur terre. Dès leur plus jeune âge, il faut que les enfants prennent conscience qu’eux aussi vieilliront. De ce fait découle deux règles. La première est expliquée par le dicton : « C’est la jeunesse qui travaille pour la vieillesse » (p-peméi i-gxeddmen af tem$weô). On apprend aux enfants à préparer leurs vieux jours en travaillant, sous peine de se voir réduits à quémander comme le font les vieux qui n’avaient pas assez amassé de biens pour protéger leurs vieux jours. La seconde est le corollaire de toute éducation kabyle : le respect des personnes âgées et ce quelle que soit leur condition : « qu’elles soient à leur printemps ou à leur hiver » (£as llan di tefsut, xas llan di tegrest).

    On voit donc que Yennayer est une fête « déterministe » qui engage les enfants Kabyles et leurs parents à donner le meilleur d’eux-mêmes.

    A la fin Yennayer, les enfants étaient envoyés par leur mère chanter par trois fois à l’oreille droite des boeufs de la maison en tapant dans une casserole : « Janvier s’en est allé ô boeuf ! » (Yennayer iffe$ ay azger !). Voici un extrait d’une chanson dédié à Yennayer par les femmes kabyles pour se concilier les bonnes grâces du « souverain des mois ».

    LA CHANSON DE YENNAYER

    Ô YENNAYER ! ô YENNAYER ! Tu es le maître des champs de blé Ô YENNAYER, ô YENNAYER ! C’est à cause de toi que nous nous bousculons !

    Ô YENNAYER, ô YENNAYER ! Mon frère, laisse place à Février Ô YENNAYER, ô YENNAYER ! Ne sois pas dur avec les vieux.

    Ô YENNAYER aux bonnes récoltes Tes eaux sont si froides Le pays de mes ancêtres A de tout temps aimé les braves.

    Ô YENNAYER comme tu es beau Toi dont le nom est si réputé Les enfants et les femmes t’aiment La montagne te voit comme porteur de bonheur !

    Ô YENNAYER ! Ô YENNAYER ! Tu es le meilleur des mois Ô YENNAYER ! Ô YENNAYER ! Sois clément et épargne les exilés.

    Toi YENNAYER, paix et lumière Le pays s’appuie sur les traditions Celui qui cherche finit par trouver Là où il y va, Dieu s’y trouve aussi ! CCNA N YENNAYER A Yennayer ! a Yennayer ! Keççini d bab g-iger A Yennayer, a Yennayer Fell-ak i neôwa amdegger.

    A Yennayer, a Yennayer Eoo amkan a gma i Fuôaô A Yennayer, a yennayer Taggwadev Öebbi g-gwem$aô

    A Yennayer bu ssaba Aman-ik d-isemmaven Tamurt n jeddi d baba I-P ireffden d-irgazen

    A Yennayer bu tecrurin A-win mi yezdi yissem Hemmlen-k warrac p-plawin Mi-k yes1a wedrar d ôôsem

    A Yennayer, a Yennayer A lexyaô deg-gwagguren A Yennayer, a yennayer Ëader widak yunagen.

    A Yennayer lehna tafat Tamurt tedda s tisula Wi nnudan f-kra yufa-t Anda yedda Öebbi yella !

    Voici quelques paroles de ma mère à propos de Yennayer : “Sans Yennayer, le bonheur demeure incomplet, car c’est lui qui permet à toute l’année d’avoir son équilibre. Que peut une terre qui n’a pas de reserve d’eau : elle est appelée à souffrir de soif et de sècheresse avant de mourir et de voir mourir les siens”. L’eau c’est la vie. C’est pour cela que le Souverain Suprême a créé la première femme d’une perle de rosée. C’est pour ça que nos ancêtres disaient : “la rosée, c’est la sueur de Yennayer”.” (mebla yennayer, wlac lehcaca di ddunnit ; imi d neppa id yeppaken i wseggwas arkad-is. D-acu i-wi yezmer waka ma yella ur yesƒÕI lufeô d lxezna g-waman : ipeddu ar lmerta n ffad d-uêavum d-u$urar weqbel ad yemmet wad iwali amek pemmaten yidma-s. Aman p-pudert. Af-faya id-yejna Ugellid Ameqqwran tameîîut tamezwarut si tiqit n nnda. Af-faya iqqaren Imezwura nne$ : nnda p-pidi n Yennayer.)

     

     

    Source : http://www.cbf.fr/article.php3?id_article=922






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