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Tassaft  Ouguemoune
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Tassaft Ouguemoune

VIP-Blog de tassaft
a111@sympatico.ca

  • 15 articles publiés dans cette catégorie
  • 206 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 05/09/2006 02:21
    Modifié : 10/02/2016 04:36

    Garçon (0 ans)
    Origine : Montréal (Québec)
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    Tassaft rend hommage au Colonel Amirouche

    17/06/2007 17:47



    L’HISTOIRE A RETENU QU’IL EST LE SYMBOLE DU SACRIFICE ET DE L’ABNÉGATION…

    Il y a 48 ans tombaient au

    Champ d’honneur les colonels

    Amirouche et Si El Haoues,

    respectivement commandants

    des wilayas III et VI historiques,

    le 29 mars au djebel Thameur

    de Boussaâda.

    A cette occasion, un

    hommage leur a été

    rendu, jeudi, à Tassaft

    Ouguemoune, village natal du

    colonel Amirouche, situé sur

    les hauteurs des Ath Yenni,

    dans la wilaya de Tizi Ouzou.

    La cérémonie de recueillement

    s’est déroulée au sanctuaire

    des martyrs de Tassaft,

    village qui a payé un tribut de

    plus de 700 de ses fils pour la

    libération du pays, où eurent

    lieu la levée des couleurs, le

    dépôt de gerbes de fleurs et la

    récitation de la Fatiha à la

    mémoire des martyrs, en présence

    des autorités locales, des

    moudjahidine de familles de

    chouhada, et de nombreux

    citoyens, "qui ont bravé les

    intempéries pour marquer cette

    halte historique".

    Dans leurs prises de parole

    sur ce site, les intervenants ont

    évoqué "le parcours de ce

    farouche combattant, tant la

    grandeur de l’homme se passe

    de toute présentation de " curriculum

    vitae "".Ils se sont suffi

    de rappeler "que l’histoire a

    retenu qu’Amirouche est le

    symbole du sacrifice et de l’abnégation,

    lui qui n’exigeait

    jamais de ses djounoud de faire

    ce qu’il ne peut lui-même

    accomplir. Il était toujours le

    premier à servir et le dernier à

    se servir", selon des témoignages

    de compagnons

    d’armes.Une enveloppe de

    deux millions de DA a été

    affectée par le ministre des

    Moudjahidine "pour la réfection

    du cimetière du village de

    Tassaft, conformément à un

    engagement fait lors de la commémoration

    du 47ème anniversaire

    de la mort des deux héros

    de la lutte armée de Libération

    nationale", a indiqué, à cette

    occasion, le responsable de

    wilaya de l’organisation nationale

    des moudjahidine, l'ancien

    commandant Mohand

    Ouramdane. Amirouche

    Aït Hamouda est né le 31

    octobre 1926 au village de

    Tassaft Ouguemoune, dans

    l’actuelle commune

    d’Iboudrarene (Tizi Ouzou). Il

    adhéra, dans les années 40, au

    mouvement pour le triomphe

    des libertés démocratiques à

    Relizane où il tint une bijouterie,

    avant de se rendre en

    France, en 1950, pour subvenir

    aux besoins de sa famille, tout

    en poursuivant son activité

    politique.C’est en septembre

    1954 qu’il revint au pays pour

    participer au déclenchement de

    la lutte armée de Libération

    nationale, en prenant le

    maquis dans la zone de Aïn El

    Hammam.

    En 1955, à la mort d’Amar

    Ath Chikh, tombé au Champ

    d’honneur, il prit la tête du

    commandement de la zone de

    Aïn El Hammam. Fin stratège

    militaire, il déjoua les plans diaboliques

    de l’armée coloniale

    dans la wilaya III. Après la mort

    de Mustapha Ben Boulaid, il a

    été chargé de réorganiser la

    wilaya I. C’est à lui qu’a échu la

    responsabilité d’assurer la sécurité

    des congressistes de la

    Soummam en 1956.

    Amirouche fut promu au

    grade de colonel en 1957 et

    nommé commandant de la

    wilaya III historique, après que

    Krim Belkacem et

    Mohammedi Saïd furent appelés

    à siéger au Conseil national

    de la Révolution algérienne.

    C’est en se rendant en Tunisie

    qu’il trouva la mort, lui et ses

    compagnons, en tombant au

    Champ d’honneur au Djebel

    Thameur à Boussaâda, le 29

    mars 1959.

     Source : http://www.lecourrier-dalgerie.com/pdf/n928.pdf

     

     



    Commentaire de ur-zri&ara (19/08/2007 16:40) :

    corrigez s'il vous plait une ligne dans cet article: Tassaft se situe sur les hauteurs de Ath Ouacif et au pied du Djurdjura ( pas sur les hauteurs de beni yeni. sahitout


    Commentaire de ariles (01/02/2008 01:41) :

    moi je pense que amirouche doit reposer dans son village et pas a alger au milieu des inconnu ou perssonne ne peut lui rendre hommage. je pense qu il faud fair la meme chose qu' avec chekh elhedad enfin c mon avis a+


    Commentaire de sihadj.abdenour (25/02/2008 12:13) :

    " Les troupes du Colonel Amirouche, les chasseurs alpins et les Harkis " Résumé : 1958. Iferhounène, un village kabyle suspendu dans les airs, face à l’imposant pic d’Azrou n’Thor. Un village, mais aussi un camp militaire français. Les chasseurs alpins d’un côté, les fellaghas de l’autre. Abdenour a alors huit ans. Avec ses yeux d’enfant, il assiste aux exactions dites pacificatrices de l’occupant. Au choix des rebelles. A celui des Harkis. A l’être humain en action… Critique : Après « Fils de fellagha » et « La Guerre vécue par un chasseur alpin », Abdenour Si Hadj Mohand poursuit son travail de mémoire en dénonçant une fois encore le cauchemar colonialiste. Toujours aussi vibrant de colère et d’émotion, il apporte une pierre de plus à l’honneur d’un peuple algérien déchiré. Et s’il condamne, il cherche aussi à comprendre. A l’heure où certains veulent vanter les effets bénéfiques du colonialisme, il semble plus que nécessaire de se plonger dans cette leçon d’Histoire. aux éditions publibook www.publibook.com

    sihadj.abdenour@hotmail.com

    Commentaire de sihadj.abdenour (29/02/2008 02:21) :

    SI ΣMIRUC YESTECHED, A LEHBAB N LLAHΓALLEB REBBI AK’ I IJERRED : LMEDAHI UR IFECCEL ARA. NETTEF DI REBBI WAHED, S NNIGES ULAHED ! UR NΣEBBED ARA CCEXSIYYA. SI ΣMIRUC YESTECHED, YEMMUT MUDJAHED, ΣFUT-AS A LMULUKA! NNIDAM I Γ-D-IDJA YEDJHED, MUHAL A T-NEFSED, ILAQ A S-NEFK TTIQA. D ABRID-TUNES I YEQSED HED, UR S-ISSEΣLEM ALMI YEWWED BUSΣADA. DI RRATISAJ IHESL-ED, LESLAK ULAHED, NEKWNI NEHSA-TT D LBEYΣA! LIZAVYU HRARTENT-D LANTIRI TXEBD-ED : TECΣEL TMESS DI LQAΣA . ALATIF A MUHEMMED ! FRANSA TQERS-ED MI TEHSA DINN I YELLA. KUL AXABIT YESSAWL-D, ACUR ILEHQ-D NNAN-AS UK D WINNA! PUST-RADYU THEDR-ED, TENNA-D: RRANDIT-D! TEQQAR-AS: TEFRA LGIRRA! ATTA MENCIR TEKKER-D, LITRAK TDEGGER-D: LA TETTEMTATEM MEBLA LMEΣNA ! MSALI, RUBIR, KKREN-D, AWEXXER, ULAHED! A NAWI STIQLAL TΣEMMA !. Extrait de l'ouvrage :" fils de fellagha" Edité aux editions publibook-Paris -75015 Poéme recité par Si Hadj Mohand Aini née en 1918 LA MORT DE AMIROUCHE Oh ! Amis incertains ! Dieu l’a ainsi écrit La victime ne doit pas se désespérer Nous nous liguons à Dieu UNIQUE Personne n’est au dessus de lui Nous n’adorerons pas une personnalité « Si AMIROUCHE » est décédé Il est tombé en martyr Pardonnez lui, oh ! Saints anges L’organisation qu’il nous a légué est solide Jamais nous ne la saperons Nous devons lui faire confiance (à son organisation) Il était en route sur Tunis Et n’en avait informé personne, Le voilà arrivé à BOUSSSADA Il tomba dans un ratissage, Aucune chance de s’en sortir Nous, nous le savions :c’est la TRAHISON ! Les avions étaient déchaînés, L’artillerie pilonnait, Et la terre brûlait de partout. Prophète Mohamed ! La France s’est déchaînée ! En sachant qu’il était là bas (AMIROUCHE) Tous les harkis étaient au rendez vous Et, Achour venait d’arriver Ils l’ont tous reconnu et dit « c’est lui ! » (AMIROUCHE) Le poste radio émettait IL Sommait « rendez –vous ! » Et diffusait : « La guerre est finie » Voilà que le planeur s’est mis à larguer Des tracts en abondance « Vous mourrez sans aucune raison ! » MESSALI, Robert, tous deux ressuscités (1) Mais nous, ne reculerons jamais ! Nous arracherons l’indépendance totale ! 1. Messali hadj serait partisan d’une paix négociée Contrairement au FLN, qui lui était partisan de la guerre et l’indépendance totales

    sihadj.abdenour@hotmail.com

    Commentaire de sihadj.abdenour (29/02/2008 02:23) :

    9 Préface Un chasseur alpin raconte sa vie. Un fils de « fellagha » raconte la sienne. Ce qu’elles ont de communs, ces deux existences : le lieu du déroulement du drame, Iferhounéne, un village kabyle posté depuis l’ère des quinqué gentii1 sur un mamelon qui fait face à l’imposante chaîne du djurdjura. En y installant leur camp dés 1956, les forces d’occupation avaient visé un objectif stratégique, inspiré de la nature même du relief escarpé et de la position dominante du chef lieu de cette portion du territoire algérien : Observer les mouvements des villages environnants : Tifilkout, Ait arbi, Ait Hamou, Ait Mansour, Barber, Taourirt Ali Ouanacer, Tikilsa. Quant à Haadouche et les autres, même cachés, ils ne seront qu’à quelques minutes de marche de là, à portée de canon. Jadis panorama touristique pittoresque, le Djurdjura allait, des années durant, offrir une image apocalyptique ou se mêlent tous les malheurs d’un peuple marqué par son histoire déjà trop agitée : batailles sanglantes, embuscades, ratissage …torture, viols, exécutions sommaires. Le chasseur et le fils de fellagha, ont passé ensemble une partie de leur vie, face à face, chacun de son coté de la barrière… Du barbelé qui sépare le village du camp militaire. Sans se connaître, ils ont vécu les mêmes événements historiques qu’ils ont ressentis chacun à sa 1 quinqué gentii. Terme romain, utilisé pour designer les 5 premières tribus berbères installées au flan DJURDJURA, appelé par les romains, Mons Ferratus ou montagne de fer, en raison de la résistance farouche opposée à l’occupant. 10 manière, selon ses propres convictions. Différemment, voire parfois même antagonistes, malgré le point commun qui peut rapprocher les hommes dans certaines circonstances, dans leur pensée, deux hommes épris de paix et de justice. Dans la première partie de cette oeuvre ; Le chasseur alpin, nous livre les secrets de cette courte période de son service militaire, passée à livrer bataille malgré lui, à un ennemi invisible, au lieu disait-il, de séjourner en touriste insouciant dans ce qu’en métropole, on appelait, fanfaronnerie ironique « les vacances algériennes. » Je ne dirai rien de sa vie privée, et ne porterai aucun commentaire sur ses sentiments exprimés, dans ce livre qui a le mérite de nous dire des choses authentiques, sans détours, sur le drame vécu par le peuple algérien. Si l’histoire est authentique, les noms des acteurs ont été changés sciemment pour des raisons évidentes de respect de la discrétion. Mais cela ne leur enlève en rien, la reconnaissance du mérite ou la condamnation de l’opinion. Nous laissons le soin sur cet angle, à l’Histoire pour en juger. A coté des faits véridiques endeuillants relatés par le soldat, le narrateur a voulu mettre une place à l’amour, aux sentiments positifs, à travers cette édile pour la Femme, avec un grand F incarnée par YASMINA qui aurait pu s’appeler Lila ou khelidja, ou encore Jacqueline, et résider à Ait El Mansour, Taourirt ou encore Iferhounée, Tifilkout ou Iril El Arbi ou tout simplement Lyon, Marseille, Nantes dans un contexte de paix Cette histoire est le fruit de la pure imagination délirante du soldat français, pour rendre moins pénible, moins cruelle, moins insupportable la vie, quand la mort est devenue la rançon quotidienne pour tous, de quelque coté du conflit où l’on peut se placer. La deuxième partie de ce livre est consacrée aux récits des faits de ces événements à la même période, vu d’un 11 oeil d’enfant innocent, qui n’avait que 4 ans et grandi dans le fracas des armes jusqu’à l’age de 12 ans, pour finir seul, privé de tous ses parents happés par la machine de guerre infernale d’une puissance militaire. Ils sont 8 hommes de la même famille, tous dans la force de l’age, en bonne santé, bien éduqués, lettrés, à être tués par l’armée française, entre 1958 et 1960, tous les armes à la main. Ils étaient, ce que la propagande coloniale appelait « les Fellaghas », et, que l’enfant de la guerre, fils de « fellagha », lui, a toujours pleurés, en secret, dans ses moments de plus grande solitude. Pour lui, il ne subsiste aucun doute : ils sont morts pour leur patrie, en martyrs de la révolution. Cette oeuvre se veut un témoignage fort sur le sacrifice du peuple algérien, le drame des hommes, des femmes et des enfants colonisés, dominés, maltraités, torturés, assassinés. Il est aussi une lueur d’espoir pour les générations montantes de pays développés pour refuser, rejeter le fait colonial et condamner la guerre. Livre 1 Un soldat français m’a raconté… Un épisode de la guerre d’Algérie qui s’est déroulé dans mon village : Iferhounéne (Kabylie 1958-1960) Première partie 17 Insouciance Août 1957, la date fatidique approchait, au mois de septembre je serai convoqué pour effectuer mon service militaire. Ainsi une partie de ma vie s’achevait. Ma bicyclette appuyée contre un arbre de la forêt de Senlis, j’étais allongé sur un tapis de mousse et regardais le ciel bleu azur à travers le feuillage d’un chêne centenaire. Mon enfance me revenait en mémoire, toute ma tendre et heureuse jeunesse passée dans ce quartier populaire de la Villette où se côtoyaient Français, Italiens et Algériens sans grande harmonie mais sans trop de problèmes. Les années de guerre avaient eu raison des petites économies de mes parents, consacrées en grande partie à l’achat de denrées payées au prix fort, qui permirent à ma soeur et moi de nous alimenter à peu près correctement. Les instituteurs de l’école primaire de la rue de l’Ourcq m’amenèrent jusqu’au certificat d’études que j’obtins facilement, mais sans grand mérite, car j’apprenais facilement et souvent mes leçons étaient retenues sur le chemin menant à l’école. J’avais passé avec succès l’examen d’entrée en sixième du lycée Colbert, mais mon père, sachant qu’il ne pourrait faire face à de longues et coûteuses études malgré les bourses délivrées chichement, décida que j’apprendrais un métier manuel. J’avais une préférence pour le métier d’électricien, mais ma brave maman, gardienne d’immeu18 ble, (on disait concierge à l’époque, d’une façon moins péjorative que maintenant) avait l’estime de "ses" locataires et au cours d’une conversation avec une demoiselle de l’immeuble, celle-ci lui fit part des avantages des métiers des arts graphiques. C’est ainsi qu’au mois de septembre 1951 la grande famille des typographes comptait un apprenti de plus. Merci chère maman de m’avoir fait épouser le plus beau des métiers, hélas, obsolète aujourd’hui. C’était le début de ma vie professionnelle, mais je ne quittais pas pour autant l’enseignement général ; tous les mercredis pendant quatre ans, je retrouvais les bancs et ateliers de la prestigieuse École Estienne ; les professeurs nous enseignaient avec autorité et compétence de solides cours théoriques et pratiques sur les métiers de l’imprimerie. Tous les soirs je rentrais chez moi vers 17h30 ; après une rapide toilette, je rejoignais mes copains au café "La Mandoline", c’était notre lieu de rencontre habituel ; le petit groupe que nous formions était sans histoire ; tout le monde nous connaissait, les quelques voyous du quartier eux-mêmes nous saluaient, nous avions usé nos fonds de culottes sur les mêmes bancs d’école ; pour eux, nous faisions partie du paysage depuis toujours et ils nous fichaient une paix royale. Nous avions de bons rapports avec les Italiens et les Maghrébins qui malgré leur nombre élevé se faisaient discrets. Après avoir dégusté une ou deux boissons non alcoolisées (le lait grenadine était très à la mode à cette époque), nous "montions" nonchalamment jusqu’au métro "Crimée" pour y retrouver d’autres copains et surtout nos chères copines… J’étais très amoureux de Denise. Avec le recul je pense qu’il s’agissait plutôt d’attirance physique ; ce sentiment qu’inspire une jolie fille de dix-huit ans à un

    sihadj.abdenour@hotmail.com

    Commentaire de sihadj.abdenour (29/02/2008 02:24) :

    9 Sommaire Préface ........................................................................... .................... 11 Chapitre 1 Iferhounéne (Kabylie) 1959 : peloton du lieutenant Pelardi ..............15 Chapitre 2 La mort atroce de mon père ...............................................................27 Chapitre 3 Missions dangereuses pour un fils de fellagha...................................41 Chapitre 4 Mission à très haut risque pour fils de fellagha..................................51 Chapitre 5 Contrôle des morts et des vivants en kabylie .....................................71 Chapitre 6 Un harki dans les secrets de Dieu ......................................................83 Chapitre 7 Les générations anéanties ? :..............................................................93 Chapitre 8 L’histoire : messieurs les députés ......................................................99 Chapitre 9 « La mission civilisatrice de la France coloniale en Algérie ».........103 11 Préface Un soldat français raconte sa vie. Un fils de « FELLAGHA » raconte la sienne. Ce qu’elles ont de communs, ces deux existences : le lieu du déroulement du drame, Iferhounéne, un village kabyle posté depuis l’ère des quinqué gentii1 sur un mamelon qui fait face à l’imposante chaîne du djurdjura. En y installant leur camp dés 1956, les forces d’occupation avaient visé un objectif stratégique, inspiré de la nature même du relief escarpé et de la position dominante du chef lieu de cette portion du territoire algérien : Observer les mouvements des villages environnants : Tifilkout, Ait arbi, Ait Hamou, Ait Mansour, Barber, Taourirt Ali Ouanacer, Tikilsa. Quant à Haadouche et les autres, même cachés, ils ne seront qu’à quelques minutes de marche de là, à portée de canon. Jadis panorama touristique pittoresque, le Djurdjura allait, des années durant, offrir une image apocalyptique ou se mêlent tous les malheurs d’un peuple marqué par son histoire déjà trop agitée : batailles sanglantes, embuscades, ratissage …torture, viols, exécutions sommaires. Le soldat et le fils de fellagha, ont passé ensemble une partie de leur vie, face à face, chacun de son coté de la barrière… Du barbelé qui sépare le village du camp militaire. Sans se connaître, ils ont vécu les mêmes événements historiques qu’ils ont ressentis chacun à leur 1 quinqué gentii. Terme romain, utilisé pour designer les 5 premières tribus berbères installées au flan DJURDJURA, appelé par les romains, Mons Ferratus ou montagne de fer, en raison de la résistance farouche opposée à l’occupant. 12 manière, selon leurs propres convictions. Différemment, voire parfois même antagonistes, malgré le point commun qui peut rapprocher les hommes dans certaines circonstances, dans leur pensée, deux hommes épris de paix et de justice. Dans la première partie de cette oeuvre ; Le soldat chasseur alpin de son état, nous livre les secrets de cette période de 24 mois de son service militaire, passée à livrer bataille malgré lui, à un ennemi invisible, au lieu disait-il, de séjourner en touriste insouciant dans ce qu’en métropole, les futurs combattants appelaient par fanfaronnade ironique « les vacances algériennes. » Je ne dirai rien de sa vie privée, et ne porterai aucun commentaire sur ses sentiments exprimés, dans ce livre qui a le mérite de nous dire des choses authentiques, sans détours, sur le drame vécu par le peuple algérien et les états d’âme d’un militaire épris de justice. Si l’histoire est authentique, les noms des acteurs ont été changés sciemment pour des raisons évidentes de respect de la discrétion. Mais cela ne leur enlève en rien, la reconnaissance du mérite ou la condamnation de l’opinion. Nous laissons le soin sur cet angle, à l’Histoire pour en juger. A coté des faits véridiques endeuillant relatés par le soldat, le narrateur a voulu mettre une place à l’amour, aux sentiments positifs, à travers cette idylle pour la Femme, avec un grand F incarnée par YASMINA qui aurait pu s’appeler Lila ou khelidja, ou encore Jacqueline, et résider à Ait El Mansour, Taourirt ou encore Iferhounée, Tifilkou ou Iril El Arbi ou tout simplement Lyon, Marseille, Nantes dans un contexte de paix. Cette histoire est le fruit de l’imagination du soldat français, pour rendre moins pénible, moins cruelle, moins insupportable la vie, quand la mort est devenue la rançon quotidienne pour tous, de quelque coté du conflit où l’on peut se placer. 13 La deuxième partie de ce livre est consacrée aux récits des faits de ces événements à la même période, vu d’un oeil d’enfant innocent, qui n’avait que 4 ans et grandi dans le fracas des armes jusqu’à l’age de 12 ans, pour finir seul, privé de tous ses parents happés par la machine de guerre infernale d’une puissance militaire. Ils sont 8 hommes de la même famille, tous dans la force de l’age, en bonne santé, bien éduqués, lettrés, à être tués par l’armée française, entre 1958 et 1960, tous les armes à la main. Ils étaient, ce que la propagande coloniale appelait « les Fellaghas », et, que l’enfant de la guerre, fils de « fellagha », lui, a toujours pleurés, en secret, dans ses moments de plus grande solitude. Pour lui, il ne subsiste aucun doute : ils sont morts pour leur patrie, en martyrs de la révolution. Cette oeuvre se veut un témoignage fort sur le sacrifice du peuple algérien, le drame des hommes, des femmes et des enfants colonisés, dominés, maltraités, torturés, assassinés. Il est aussi une lueur d’espoir pour les générations montantes de pays développés pour refuser, rejeter le fait colonial et condamner la guerre. 15 Chapitre 1 Iferhounéne (Kabylie) 1959 : peloton du lieutenant Pelardi Temps brumeux, climat glacial en ce début d’hiver 1959, à Iferhounéne, un village perché sur un mamelon face à l’imposante chaîne du Djurdjura, couve un événement dramatique sous l’occupation de l’armée française… De gros nuages gris et blancs, comme à l’accoutumée en cette période de l’année, couvrent le ciel, donnant l’impression d’un couvercle sur le point de se refermer sur cette cuvette escarpée des tribus quinqué genti, aujourd’hui, Ath yetsoura (ITTOURARS). Cette région visitée dans le passé lointain par des conquistadors européens, mais jamais conquise complètement y compris dans les années 1854, 1856 et 1857 par les armées de Constantine et de Bordj Tizi Ouzou conduites par le maréchal Randon et les généraux Mac Mahon, Yusuf… Nous sommes en 1959, La Kabylie est maintenant soumise totalement à la domination de l’armée coloniale et la population fait l’objet d’une étude minutieuse, d’une observation méticuleuse. Sur le terrain, les troupes du vaillant guerrier Amirouche continuent de harceler les nombreux camps qui égrènent les mamelons de ce territoire des amazighs, hommes libres et fiers. La population civile, même réduite sévèrement dans ses mouvements, continuait de vaquer à ses occupations sous l’oeil vigilent des quatre sentinelles postés aux quatre coins du camp militaire, installé depuis 1956 à l’emplacement 16 même du lieu réservé aux commerces de cette population spolies de se propres magasins. De ces reliefs sauvages, escarpés et boisés, il ne reste plus que les pâtés de maisons formant maintenant de véritables cités dortoirs des kabyles, une fourmilière sans provisions stockées, entourée d’un barbelé qui l’intègre ainsi à l’environnement du camp. Mon oncle Arezki, en rejoignant ce pâté de mechtas à pieds, sur le point d’atteindre le village, sur son chemin, en dépassant la fontaine fraîche « thala bouda » tout près du camion calciné, par je ne sais quelle lubie, fonçant droit subitement sur le premier rencontré sur son chemin, qui se trouvait être par hasard un enfant de mon âge, que je connaissais très parfaitement, lui flanqua sur son menu et osseux postérieur, son 42 fillette, avec cette rare violence qui ne pouvait qu’expédier à vol plané sur une dizaine de mètres, à contrebas de La route carrossable, ce petit enfant de la taille d’un ballon de rugby. Le coup a été évidemment bien ressenti, mais heureusement sans conséquence dramatique pour cet enfant de 9 ans qui, 50 ans après l’incident s’en souviendra comme si cela datait d’hier. L’ampleur de la rancune qu’a gardé mon petit ami Messaoud Ait Oulhadj envers mon oncle Arezki, sera ouvertement dévoilé devant le cadavre allongé saignant, face contre la terre, un trou dans la tête, et qui n’a pas trouvé mieux que ces termes infantiles, innocents, inconscients à la fois pour lui signifier sa vengeance verbale : « chah ! Chah ! C’est bien fait pour toi ! Je suis très content que ça se termine pour toi ainsi. tu m’as donné un coup de pieds, peut être avais-tu raison de frapper mais tu t’es trompé de victime. je suis certain que tu n’as pas agi gratuitement mais ton agresseur ce n’est pas moi, te connaissant tu as dû être victime d’une confusion., un voyou sans doute t’a mis dans cet état… » Messaoud avait tout compris. Arezki a du subir une provocation d’un enfant voyou, ou bien, est-ce que ce qui 17 allait suivre le concernant pourrait tout expliquer. Peut être inconsciemment avait il voulu calmer ses nerfs sur un enfant sans défense, se sachant d’avance perdu pour de bon. Le lieutenant Pelardi est un homme de corpulence et de haute taille. Derrière un visage jovial et un regard affable se cache une brute impulsive aux réactions végétatives avec des accès de sadismes débridés lui faisant ainsi perdre toute inhibition de ses instincts charnels. Agissant sur instruction de ses supérieurs restés dans l’ombre pour épargner leur postérité, le commandant Favier, son adjoint Wolf qui l’ont désigné, en raison de sa personnalité et sa solide conviction de l’Algérie française, ou tout simplement pour sa propension démesurée à convoiter les gallons, ne laissant sur son passage que des cadavres encore chauds de terroristes ou des corps blasphémés de jeunes filles indigènes sans virginité, seul moyen lui permettant dans ce contexte de s’assurer une retraite dorée, pour diriger l’impitoyable section qui aura pour charge de mater la population d’iferhounene. Cette section qui compte en son sein des harkis notoirement connus pour leur violence, a fait beaucoup parler d’elle, dans le mauvais sens bien sur. Les femmes, les vieilles, les hommes et les enfants connaissaient Pelardi et ses hommes de mains. Moi même j’ai eu à maintes reprises à entendre parler des exploits de ce sinistre individu. Tenez par exemple lors de notre expulsion du village début de l’année 1959, le capitaine Favier avait menacé de mettre à nos trousses sa soldatesque de triste réputation pour s’adonner sur notre famille, aux exactions et humiliations dont il en maîtrisait parfaitement l’art et la manière. Le message était bien perçu puisque il ne nous avait fallu pas plus de 10 minutes pour quitter nos maisons, au lieu du quart d’heure qui nous avait été accordé. Nous avions quitté le village les mains nues, pour ne pas tomber dans les mains de ces charognards de harkis. La panique a frappé sélectivement la famille car c’est dans le camp que se 18 décidaient toutes les actions, en présence bien entendu d’un effectif nombreux de harkis et de goumiers. Ces derniers étaient plutôt connus pour leurs violences gratuites sur des femmes soupçonnées de servir les fellaghas. Enfants insouciants et innocents, la colère et la trouille sont devenues notre pain quotidien. En sortant de chez nous à quelque mètres du barbelé qui cerne le village, l’impression de liberté que nous avions ressentie est vite effacée par ces phrases assassines prononcées par des soldats français de souche européenne, reconnaissables à leur accent « a yefehounene, aya ats tcham izzan » traduit en kabyle cela voulait dire « habitants d’iferhounene venez manger de la merde ! Rien que cela, les leçons que les harkis ont apprises à ces jeunes français pour nous narguer comme si la précarité de la vie n’était pas suffisamment dure à supporter. cette phrase m’avait tué de rage, de sucroit quand ma mère et mes frères et soeurs comprenaient bien ce que cela voulait dire d’une part, et, que d’autre part, elle renseignait, en la circonstance sur le cynisme sadique du chef de cette horde de mal élevés, de voyous en uniformes. La section de Pelardi, peut être au nombre de 8 ou 12 éléments, était là alignée pour s’assurer que les ordres donnés par WOLF et consorts étaient appliquées à la lettre. En d’autre termes que ces femmes, ces vieillards et ces enfants en très bas âge ont obéi aux injonctions de quitter sans délai, le village. Apres nous avoir expulsé du village, pour le motif que nous étions une famille de fellagha, les gradés du camp d’iferhounene allaient, du moins le pensaient ils, poursuivre leur entreprise de pacification du village, encouragés pour cela par certains écervelés de harkis, du genre Moahdn Timira (ou Mohand Ath Mira) du village de Tizi N’Kqalus qui continuait même après son arrestation à

    sihadj.abdenour@hotmail.com

    Commentaire de sihadj.abdenour (14/03/2008 00:00) :

    8 MARS : L’exemple de LALLA FATMA N’SOUMER pour les filles du Djurdjura Par Abdenour Si Hadj La femme kabyle n’a rien à envier aux autres femmes du monde. L’Histoire et le présent nous l’ont démontré. Lalla Fatma N’soumer, ou la jean d’arc du Djurdjura, ne sera pas l’unique. Même s’elles vivent dans l’ombre, ces mères, sœurs, épouses, leur intelligence et leur mérite n’en diminuent en rien leur efficacité. Même illettrées, ces femmes à la maturité indéniable et à l’intelligence innée, ont participé à la guerre de libération. Mais ces jeunes femmes de l’après indépendance continuent de se battre sur le font social et économique. L’école de l’indépendance est venue révéler en elles, des êtres supérieurs. des médecins , des journalistes , des magistrats , de chefs d’entreprises , mais aussi des coiffeuses, des agricultrices, des couturières ou des éducatrices . Rien n’est exclu dans ce monde des arts et métiers et qu’elles ne puissent maîtriser. Il y'a aussi des femmes politiques, à l’exemple de khalida. Mais aussi des écrivaines, des femmes policières ou gendarmes, des directrices ou des comptables. Des femmes de ménages ou des sages femmes qu’importe pourvu qu’elles contribuent à l’équilibre de notre société. Allons, femmes de Kabylie, impliquez-vous et libérez vous des siècles de domination coloniale, et de l’hégémonie masculine. Mais n’oubliez pas aussi que vous n’êtes que l’autre moitie de l’homme.


    Commentaire de sihadj.abdenour (22/03/2008 12:36) :

    EL QAOULIOU YAVDHA AFALLIF ALLAH YA LATIF AVRIDHA QWANE LES RALLIES OUAHMAGH DHACHOU YEZDEKSEN ELDJAZIR AAZIZEN MIGOUDJANE ALLI GOUMMIERS ELDJAZAIR OURKOUNTAHWADJ KOUNOUI ALAKHMADJ THALLA THARRAOU THIK ANVI NAK OULIOU YOUGUI ADHISVAR IFRANSA AYIDAHDHAR AYEDASSAOUEL A LI RALLIERS (les ralliés) LMOURAD DHLISTIQLAL AMASSA ANAMZAR ADIFRAZ OUHARRI DHOUAKLI POEME DICTE PAR AINI 1958-IFERHOUNENE TRADUCTION FRANÇAISE Mon discours commence par la lettre A Diable! Quel malheur! Cette fois y a trop de rallies (harkis) Je suis sceptique quant à ce que l'on peut reprocher À l'Algérie chérie Pour s'engager dans les rangs des goumiers (le goumme) L’ALGÉRIE n’à que faire de vous Oh! Renégats que vous êtes Elle peut compter ses fils authentiques Quant à moi, je ne peux supporter Que la France m'adresse la parole Pour m'appeler "rallies" Notre objectif étant l'indépendance On se reverra ce jour On distinguera alors entre l'homme libre et l'esclave Ce poème met en comparaison les choix faits par les maquisards et les harkis et goumiers durant la guerre de libération (1954-1962). Une fois de plus je ne fais que rapporter intégralement ce que la vox populi a chanté sans rien ajouter ni retrancher. Si le terme ALLOUKHMADJ avait été utilisé , il correspond bien par rapport à l'époque aux agissements des FSE et FSNA qui , heureusement ne se sont pas tous faits remarqués par les exactions , les violences et les viols.





    Ait-Daoud

    06/05/2007 00:53

    Ait-Daoud


    Aït-Daoud, village de la commune de Yattafène en Kabylie (Algérie), peuplé d'environ 3500 habitants, situé à environ 50 km au sud de Tizi-Ouzou et qui niche sur une colline à 800m d'altitude juste au pied du Djurdjura.

    Ait-Daoud veut dire "Fils de David" en kabyle; "David" est le nom du premier habitant du village, frère de "Saada" qui a donné naissance au deuxième village de la commune de Yattafène, en l'occurrence Ait-Saada.

    Caractéristiques

    - Connu pour ses nombreux et valeureux martyrs de la guerre de révolution (1954-1962).

    - Une école primaire qui a été classée meilleure école de la wilaya de Tizi-Ouzou en 1995-96) et selectionnée également en remportant un concours organisé par la wilaya, sur la meilleure enquête scolaire des établissements et plusieurs fois selectionnée meilleur établissement de sa daira.

    Cette ecole est relevée au rang des écoles pilotes par l'UNICEF bénificiant ainsi d'un programme priviligié.

    "Tamusni" qui est une association culturelle et scientifique, l'une des plus actives associations de la Wilaya.

    Cette association a su dynamisé la région par les multiples activités qu'elle organise, des activités culturelles, scientifiques et sportives et au même temps elle organise des cours de soutien aux élèves préparant les examens finaux (6ième, BEF et BAC).

    - Une fontaine dite "Thala M'loulen", son nom veut dire "La fontaine Blanche" en kabyle.

    Devenue une vraie destination touristique locale de la région, cette fontaine possède ses mystères qui en font sa différence.

    En effet, la fontaine est dite blanche parce qu'elle est au sommet d'un grand rocher blanc bien encastré dans un formidable décor naturel, entouré par de très grands arbres et des colines avec une vue impressionnante et surréaliste.

    Sa rareté fait son charme, la fontaine dégage une eau très chaude et naturelle et ne coule qu'une fois tous les trois ans en moyenne, au cours de la meilleure saison de la région: le printemps.

    Source : http://www.la-kabylie.com/kabylie/villages/ait-daoud/ait-daoud.html






    Algérie

    04/04/2007 16:08

    Algérie


    La carte géographique d'Algérie
     

    ALGERIE L'HISTOIRE

    A l'aube des temps historiques, l'Algérie est peuplée de berbères que l'on nomme aussi Libyens ou Amazighs. Ces peuples les uns nomades, les autres sédentaires, connaissent l'écriture (caractères semblables au Tifinagh des Touaregs actuels), le dessin et de modestes sépultures évoluées: Bazina.

    Dans sa première organisation étatique l'Algérie s'appelle Numidie et plusieurs générations de rois berbères la gouverne de Syfax à Juba II.
    Dés le XIIeme S. av. J.C, les phéniciens s'établissent sur la côte et y fondent ces fameux comptoirs qui contribueront à influencer une région pré-destinée aux échanges, au commerce et rapports universels.

    Après la destruction de Carthage en 146 av. JC et la victoire de Rome sur les Royaumes Numides, la partie nord de l'Algérie est annexée aux provinces africaines de l'Empire Romain.
    Il est resté des témoignages archéologiques qui occupent une place importante dans l'héritage culturel de l'Algérie. Il faut voir les cités militaires de Timgad Lambez, la belle et douce Djemila prés de Sétif, ou ces résidences littorales dont Tipaza donne une image lumineuse.

    Au VIIeme siècle, commence la conquête arabe qui va entraîner une modification définitive due au ralliement massif à l'Islam.

    Puis la régence Turque s'établit au XVIeme siècle et, avec elle, l'histoire maritime que la légende ne cessera d'enrichir.

    L'Algérie est sans doute l'un des plus beaux pays du Maghreb , offrant des sites naturels d'une exceptionnelle beauté, se ressemblent et s'opposent, au point que dans le même jour, l'on puisse se rouler dans les neiges des monts Tikdjda ou en kabylie , se baigner dans la grande bleue et , au crépuscule, s'enfouir dans les sables chauds du Sahara .

    ALGERIE GEOGRAPHIE

    Située entre le Maroc et la Tunisie , elle s'étend sur 2.382.000 km2.
    Par ses contrastes géographiques, le territoire algérien présente des types de paysages variés:
    La côte, avec de belles plages et ses criques sur une longueur de 1200 km .

    Le territoire algérien se subdivise en deux grandes zones géographiques distinctes.

    La première zone, une bande de 200 à 300 km de large qui s'étend sur 1 200 km de littoral, concentre sur 325 000 km2 l'énorme majorité de la population algérienne. Au sud de cette bande, s'étend l'immense Algérie saharienne (plus de 2 millions de km2), domaine du désert.

    En bordure de la mer Méditerranée, l'Algérie forme la partie les plaines côtières au pied de l'Atlas tellien, formé des monts de Tlemcen, Ouarsenis, Titteri, Djurdjura, Babor, Bibans, Edough; ces massifs, que la neige recouvre en hiver, possèdent en plusieurs endroits de belles forêts de pins et de cèdre;
    les hauts plateaux ou hautes plaines sont le domaine de l'halfa, de l'élevage et du blé, ainsi que celui d'un certain nombre de sites archéologiques (Djemila, Qalaâ des Beni Hammad, etc.);
    le Sahara, 2.000.000 km2, demeure le territoire d'immenses dunes, de plateaux caillouteux et de montagnes lunaires et, aussi, celui des oasis, ces havres de fraîcheur, d'émerveillement et de découvertes (Ziban, vallée du M'Zab, Touat, Gourara, Tassili et le Hoggar).

    Une population fière, majestueuse vivant depuis la nuit des temps dans les profondeurs de ce massif calcaire.
    Elle se distingua au cours de son histoire par sa détermination à résister à toute invasion étrangère.

    Aurès fut plus d'une fois le bastion de l'indépendance et le flambeau de la révolte. Comme le montagnard kabyle, le paysan Aurassi tient à vivre en paix.

    L'un des attraits d'un circuit dans les Aurès est que l'on y passe brusquement d'un paysage forestier et pastoral à un décor pré-saharien.

    La sensibilité du visiteur y est sans cesse sollicitée par la beauté et la variété des paysages naturels. comme par l'originalité de la population.

    La Kabylie possède une richesse inestimable : la qualité de l'environnement. Pureté de l'air, font du massif du Djurdjura et de la Grande Kabylie dans son ensemble un véritable parc naturel.

    Le Djurdjura forme, d'ouest en est une barrière continue hérissée de pics calcaires atteignant
    2 000. m d'altitude.

    Le rêve est aujourd'hui accessible.

    Vingt et un pays offrent des plages sur la Méditerranée : tous ou presque possèdent par surcroît montagnes, villes d'art et ruines romaines,..

    Il n'existe qu'un Sahara, L'Algérie le possède.

    En accédant à l'Assekrem, ou en arrivant, sur la corniche de Timimoun. A 150 km/h , sur des routes faites comme des boulevards, aucun parcours dans cette immensité ne peut laisser indifférent - non plus qu'aucune étape. que l'oasis soit luxuriante ou dévorée par les sables.

    " Et mon désert, si seulement je t'en montre les règles du jeu, se fait pour toi d'un tel pouvoir et d'une telle prise que je puis te choisir banal, égoïste. borgne et sceptique dans les faubourgs de ma ville ou le croupissement de mon oasis, et t'imposer une seule traversée du désert, pour faire éclater en toi l'homme, comme une graine hors de sa cosse, et t'épanouir d'esprit et de cœur..."
    (Antoine de Saint-Exupéry)

    Les routes côtières sont des corniches : Corniche des Dahra entre Mostaganem, Tenes et Cherchell, Corniche du Chenoua entre Cherchell et Tipaza, prolongée par la Corniche du Sahel jusqu'à Alger, Corniche Kabyle de Dellys à Bejaia et de Tichy à Jijel.
    Elle ont des chaussées étroites, mais le parcours sinueux et escarpé offrent quelques-uns des plus beaux paysages méditerranéens.
    En de nombreux secteurs, construire de telles corniches était impossible : au long de la côte des tracas, ou de la presqu'île de Collo ou de celle de Chetaibi notamment.  

    SOYEZ LES BIENVENUS

    Afin de préparer votre voyage, nous avons sélectionne quelques sites qui vous aideront à connaître les conditions d‘entrée en Algerie. Vous y trouverez également, des informations utiles à votre séjour.

    Nous vous souhaitons d’agréables voyages et séjours.


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    Source : http://www.airalgerie.dz/info/discover_f.htm






    Des collines aux mosaïques historiques

    25/12/2006 17:45



    • Petites histoires des Ath Yanni
    • Des collines aux mosaïques historiques
    • Ath Yanni, commune faite de collines, est située à 150 km de la capitale et à 35 km au sud-est du chef lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Elle est considérée comme un paradis écologique, une station au climat radieux.

       Source : http://www.depechedekabylie.com/popread.php?id=25330&ed=1266

    Surplombée par la chaîne montagneuse du Djurdjura, la localité occupe une superficie de 3 425 ha (35 km2) pour une population approximative estimée à 6 .000 habitants. Son relief est constitué d’une succession de collines entrecoupées par des sites naturels exceptionnels lui offrant un caractère touristique indéniable.
    Les Ath Yanni tirent leurs origines des tribus "Zouaouiyen" (Izwawiyen), d’après Ibn Khaldoun, dans l’histoire des Berbères (1352-1406). Ils sont composés des tribus des "Ath Rbah", des "Ath Ouacifs" et des "Ath Yanni".
    Ces trois tribus, selon les historiens, habitent de petites villes bien bâties. Leurs populations varient entre 70 et 300 habitants, où chaque tribu est bien organisée et conservée. Des populations qui étaient également, selon ces historiens, développées notamment par leurs diverses activités industrielles qu’elles exerçaient à l’époque. Des pièces et sites archéologiques ayant été découverts, témoignent de la fascination des populations anciennes des At Yanni à l’armurier et à l’orfèvrerie ainsi qu’aux petites industries diverses.
    Les centres d’habitations des At Yanni sont concentrés, jusqu’à nos jours, d’ailleurs, dans sept villages érigés sur des collines. Il s’agit de Taourirt Mimoun, Taourirt L’hadjadj appelé aussi Takhabit, Ath Lahcen, Ath Larbâa, Tigzirt, Agouni Ahmed et Tansaout.
    Mais les centres les plus anciens sont Taourirt Mimoun, Ath Larbâa et Ath Lahcen qui constituaient les Ath Betroune. Leurs regroupements sont opérés sous l’égide de Sidi Ali U Yahia. Ce fut un saint duquel les marabouts de Taourirt Mimoun revendiquent la descendance.
    Sidi Ali U Yahia, était un guerrier et diplomate en même temps. Il serait venu de Sakiat El Hamra, du Maroc, aux environs de l’an 1600. "Il entraîna les At Yanni vers leur victoire définitive sur les At Ouacifs contre lesquels ils entretenaient des relations hostiles et belligérantes", notent les historiens.

    Les légendes des At Mimoun


    Les At Mimoun entretiennent des légendes aussi étonnantes qu’elles paraissent plus mythiques que véridiques, sur l’origine de leur descendance. Ainsi, l’on parle d’une époque où le village était frappé par une forte peste qui extermina ses habitants. Un jour, un homme de ce village descendit à la rivière sur le dos d’un mulet et il rencontra un vieil individu à la tête nue portant une très longue barbe. Le vieil homme tenait un bâton à la main et était pieds nus. Un entretien s’est enclenché, dés lors, entre les deux hommes :
    “Descends ! Je vais monter ; je vais à Taourirt”, lui dis le vieil homme.
    - De quelle famille est-tu ?, lui répliqua le cavalier.
    - Mon nom est Mimoun, répond le vieux.
    - Non, juif ! Tu es donc juif ? s’exclama le cavalier avant de décliner
    - Moi, c’est Kaci, je suis musulman….


    La légende raconte que Kaci n’était point quelqu’un de bien, mais il a accepté quand même de prêter son mulet à l’étranger. Depuis, la peste a disparu du village…. Et Taourirt est devenue Mimoun…. La peste ne reviendra jamais, raconte aussi la légende.
    Une autre légende, celle de "Sidi L’mouhoub Ouali et la mosquée de Taourirt Mimoun", qui raconte que le Saint a transformé le Bey en une femme.
    La mosquée de Taourirt Mimoun fut édifiée à partir du XVIe siècle, c’était à l’époque Turc. Elle fut construite par Sidi L’mouhoub Ouali, fils de Sidi Ali U Yahia, un homme Saint également qui était venu s’installer dans ce village alors qu’il adorait prier et méditer. L’on raconte, par ailleurs, que les citoyens de ce village, bien qu’ils soient accueillants et possédant la bonne manière pour recevoir les inconnus, ils ne se gênent pas de faire subir le mal aux étrangers, car, aussi contradictoire que cela puisse paraître, ils admettent mal la présence d’étrangers en leur milieu, raconte t-on également. Ce fut ainsi la raison pour laquelle, Sidi L’mouhoub hérita d’un don du ciel (la baraka du Dieu) et de son père par laquelle il a fait miracle de maudire ces gens-là en les faisant souffrir de misères et de maladies.
    Une situation de désolation qui amènera les citoyens de Taourirt Mimoun à demander pardon au Saint (Ouali). On racontait aussi que Sidi L’mouhoub faisait le commerce d’armes à Alger. Un jour, des soldats turcs conduits par le Bey, apostrophèrent le Saint et demandèrent à savoir ce qu’il transportait avec lui. Sidi L’mouhoub se saisira d’une poignée de poudre qui fut transformée en couscous puis la montra au Bey. Cette "rencontre" donnera lieu à une sympathie entre le Bey et le Saint. Celui-ci sera d’ailleurs invité par le chef turc à un dîner chez lui. Le Bey était nourri d’une mauvaise intention puisqu’il lui prépara un chat comme souper. Sidi L’mouhoub reconnu l’odeur de "la viande" qu’il caressa de sa main avant de prononcer : "Esseb !" (va-t-en !)
    Et le chat s’enfuit. Puis le Saint transforma le Bey en une femme… ! Celui-ci supplia le Saint de lui redonner sa forme….
    Et comme reconnaissance à ses pouvoirs "magiques", le Bey lui construira une mosquée à Taourirt Mimoun dont le matériau fut importé du Maroc, telle la porte, la faïence, les colonnes et les chapiteaux. La mosquée, restée intacte à nos jours, est bâtie entre le quartier des marabouts et celui des Ath Mamer (Mammeri).

    Aux origines des autres tribus


    Les premiers occupants du village des At Lahcen sont les At Attelli, venus de Larbâa Nat Irathen, les migrants de Nezlwa venus du sud de Djurdjura et les migrants de Awrir Uzemur d’Akbil. Les Ath Lahcen furent le village le plus peuplé et le plus riche des At Yanni. Leur village contient plusieurs ateliers de fabrication d’armes et de bijoux.
    Quant aux Ath Larbâa, ils sont originaires de la Kabylie maritime. Ils sont composés des Ath Frawsen et des Iflissen qui sont à l’origine Ath Qayed d’Iflissen.
    Les autres composantes de ce village sont de Béjaïa (Qalâa d’Ath Abbas) venus en réfugiés de la guerre entre le roi de Koukou et la Qalâa. Taourirt El Hadjadj se nomme également Takhabit est bâti au lieu dit El Djamâ n’Tkhabit appartenant à la dynastie (L’arch) Oubelkacem. Celui-ci est composé des tribus de Takhabit, Ath Arbah, Tassaft Ouguemoun et At Ali Ouharzoun, appelée jadis Taourirt Ath Ali.
    Takhabit a connu deux guerres qui ont duré quatre ans (1616-1620), selon Belkacem Ben Sedira. Dés lors, le village se partagea en deux softs : les partisans de l’union avec les Ath Yanni et les partisans de l’union avec les At Ouacifs. Sidi Ali U Yahia rebâtit le village et prendra le nom de Taourirt El Hadjadj (L’éperon des pèlerins).
    Le village Tigzirt est bâti sur un terrain offert par Sidi Ali U Yahia à des réfugiés d’At Abbas des Ouacifs. Quant au village d’Agouni Ahmed, il fut fondé par deux familles de Tassaft (l’arch Oubelkacem), raconte-t-on. Tansaout e avait été fondé par Sidi Ahmed Uzegane, homme Saint venu des Ouacifs.

    Sites et vestiges historiques des Ath Yanni


    Plusieurs sites archéologiques ont été découverts dans les villages d’Ath Yanni.
    Des traces qui témoignent du passage des turcs dans la localité mais aussi de leur installation et du développement des activités économiques, entre autres. La mosquée de Taourirt Mimoun reflète aussi de l’intérêt accordé à la religion dans le village et les villages environnants à cette même époque.
    Elle fut édifiée à partir du XVIe siècle Taourirt Mimoun par Sidi L’mouhoub Ouali fils de Sidi Ali U Yahia.
    Mouloud Mammeri a été le premier qui a pris conscience de protéger et de sauvegarder ce merveilleux monument, dont il a refait la charpente de la mosquée.
    Elle a été restaurée en 1997, dont les rares modifications ont été opérées avec attention, selon Melle Ouahioune Saliha, fonctionnaire à la direction de la culture de la wilaya. Celle-ci nous précisera que les travaux engagés sont très timides eu égard à la rareté de certains matériaux originaux, telle la faïence.
    Notre interlocuteur ayant établi sa propre fiche technique, signale, par ailleurs, que la mosquée n’est toujours pas classée patrimoine historique.
    Les turcs ont utilisés des matériaux que recèle la localité à l’instar de la pierre, la brique, l’argile, le bois ainsi que de la chaux mélangée à de la terre. Quant aux accessoires intrants, les Ottomans ont dû recourir à l’importation du Maroc à l’exemple des colonnes et les chapiteaux.
    C’est, en somme, un chef-d’œuvre architectural et un monument historique des plus fabuleux, que nous avons pu voir lors de notre visite sur les lieux. Les villageois que nous avons rencontrés sur place n’ont pas caché leur fierté d’avoir un tel site au sein de leur village. D’autres monuments historiques, non encore découverts, d’autres pas encore identifiés ou répertoriés, sont éparpillés dans les villages d’Ath Yanni, notamment les nombreuses fontaines construites à l’ère ottomane. Des fontaines aménagées en des bains (hamame).
    Néanmoins, au village Ath Larbâa, les traces d’une autre mosquée datant de l’époque turque sont répertoriés. Cette bâtisse de culte a été brûlée par les français lors de la prise du village, le 25 juin 1857. L’unique trace qui reste intacte est la porte principale de cette mosquée, évoquée d’ailleurs dans “notes et documents concernant l’insurrection de 1856-1857 de la Grande Kabylie" du colonel Robin.

     M.A.






    La Kabylie à travers l’histoire

    13/11/2006 02:48



    Organisation socio-politique et économique de la Kabylie avant et après 1857

    La Kabylie du Djurdjura est composée d’une chaîne côtière qui s’étend de Cap –Djinet au piton de Yemma Gouraya qui domine Béjaïa et du massif du Djurdjura, au sud de la vallée du Sébaou.

     Ce massif imposant, boisé, est constitué d’un ensemble de montagnes à étages successifs qui s’adossent l’une contre l’autre jusqu'à la chaîne du Djurdjura.

    Celle-ci, en forme d’arc, s’étend sur une longueur de 60 km environ et son point culminant s’élève à 2 308 m d’altitude.

     

     Le massif du Djurdjura se présente comme une tour naturelle, un rempart inaccessible que les Romains ont baptisé Mons Férratus, sans doute à cause de la résistance affichée par ses habitants. Les traces d’activité humaine en Kabylie du Djurdjura remontent à la préhistoire comme l’attestent les nombreuses découvertes archéologiques telles que l’industrie lithique, les gravures et peintures rupestres et les stèles libyques trouvées à Abizar et à Souama (…). Elles témoignent de l’activité et de présences humaines permanentes. Quant aux premiers contacts avec le monde extérieur, ils remontent aux Phéniciens (Carthaginois) qui, par les nombreux comptoirs commerciaux longeant la côte kabyle, ont noué certainement des liens commerciaux.

     Ensuite les Romains ont essayé d’imposer leur suprématie sur les montagnes du Djurdjura, mais en vain, le Mons Férratus est inaccessible. Les Quinquégentiens, organisés en confédérations entrèrent en insurrection et ne se sont jamais laissés dominer. Pour mieux surveiller leurs acquis dans les plaines, les Romains ont construit des fortins le long des voies qu’ils ont tracées, en relation avec les différentes limes, à l’exemple du fortin Burgus Centanarius situé sur la rive gauche du Sébaou en relation avec la lime de Bida Municipium (Djemaa Saharidj), située en contrebas des Ath Frawsen. Les relations entre les montagnards et les Romains ne sont pas toujours tendues : Bida Municipium adossé au mont des Ath Frawsen a longtemps prospéré.

    La révolte des montagnards pour l’indépendance prend de l’ampleur en l’an 372 avec l’insurrection de Firmus  qui a soulevé la Kabylie des plaines et celle des montagnes contre l’occupant romain. Il finit par prendre Césaré et la brûler, avant d’être trahi par un des siens.

    Au moyen-âge, les Kabyles du Djurdjura furent intimement mêlés aux évènements politiques et religieux qu’a connus l’Afrique du Nord, sans toutefois se diluer dans la masse. Insoumis, Ils ont su défendre et préserver jalousement leur indépendance. Les Turcs, comme d’ailleurs leurs prédécesseurs, ont échoué dans leur entreprise de colonisation du massif. Ils se sont juste bornés au recouvrement temporaire des impôts. Grâce à leur politique religieuse, ils ont pu ménager des relais pour contrôler la région. Tout comme les Romains, les Turcs érigèrent des bordjs et des fortins pour leurs makhzens le long des vallées pour appuyer leur politique de recouvrement de l’impôt et défendre leur acquis dans les plaines. La soumission des tribus n’a jamais été totale comme l’atteste les nombreuses insurrections et incursions des montagnards : le bordj du Sébaou , fondé en 1720 fut assiégé et celui de Boghni fondé à la même époque que le premier fut détruit à deux reprises, en 1756 puis en 1818 .

    Ainsi, "l’appareil administratif, politique et militaire, mis en place par les Turcs en Grande Kabylie, a été très sommaire et n’a pas affecté les modes d’organisations sociopolitiques des tribus du massif montagneux."

    De l’époque romaine à l’époque turque, les montagnes sont alors restées inaccessibles aux intrusions étrangères. La Kabylie du Djurdjura resta indépendante et autonome. Ce fut donc les Français qui parviennent, pour la première fois de l’histoire, à occuper les montagnes en 1857, en venant à bout de la résistance, 27 ans après la chute d’Alger. Il a fallu mobiliser une armée de 25 000 hommes équipés d’un matériel des plus sophistiqué à l’époque, sous la conduite du général Randon et du maréchal Mac Mahon en "pratiquant la politique de la terre brûlée pour acculer à la reddition les villages et les tribus que les combats n’avaient pas pliés." Au lendemain de leur victoire, l’occupant français mena sur le dernier bastion de la résistance, organisée par la vaillante Lalla Fatma N’Soumeur, une politique de colonisation fondée sur la violence économique(expropriation des terres) et le démantèlement des institutions sociopolitiques traditionnelles. Sous la conduite du Cheikh Aheddad et de El Mokrani, animés par l’esprit d’indépendance et de liberté, les quelques forces restantes se soulèvent contre l’occupant en 1871. L’inégalité des moyens de guerre s’est vite fait ressentir sur le terrain. La mort de Lhadj El Mokrani le 5 mai de la même année et l’arrestation le 13 juillet du cheikh Aheddad, âgé et malade, marquent la fin de l’autonomie de la Kabylie.

     

    Organisation sociale et politique

    Tous les villages se ressemblent dans leurs structures et dans leurs situations géographiques et l’étude d’un seul, suffit pour comprendre toute l’organisation sociale et politique des communautés villageoises.

    L’unité sociopolitique et économique de base de la société Kabyle est la famille élargie : Axxam.

     

     1) Axxam :

    Il est composé de grands-parents, du père, de la mère et de leurs enfants. Trois générations vivent ensemble sous l’autorité de amghar (le vieux). Il est le porte-parole de la famille, notamment à la djemaa (tajmat). 

    Un ensemble de familles (ixxamen) ayant un ancêtre commun compose taxxarubt ou adrum dans certains cas.

     

    2)Taxarubt :

    Txarubt (fraction), est l’extension de la famille élargie. Elle occupe un espace bien défini. Taxarubt "est l’unité première de référence idéologique. L’ensemble des unités composant taxarubt partage en commun l’héritage symbolique légué par l’ancêtre en lignée paternelle. Elles sont collectivement comptables de l’intégrité physique de chacun des membres les composant, et de l’honneur du nom partagé en commun." Avant l’introduction du nom patronymique par l’administration coloniale, les membres de taxarubt (fraction) s’identifient à son nom. Elle porte le nom de l’ancêtre.

    Exemple : Mezyan n Ath Ali (ath Ali est le nom de Taxxarubt).

    Un ensemble de tixarubin (fractions) compose adrum (le quartier). Cependant, imsenden ou Ibaraniyen (familles étrangères) qui se trouvent dans le village, s’insèrent dans les différentes fractions.

    3) Adrum (quartier) :

    Dans les grandes communautés villageoises, le quartier marque une limite géographique. Ainsi, "la structuration qui va de l’axxam à adrum se trouve projetée dans l’agencement des habitations, des tombes au cimetière et jardins". Un ensemble de iderma (quartiers) forme taddart (le village).

    Il arrive que, pour se défendre ou pour attaquer un ennemi commun, des villages s’unissent et forment laârc (tribu) : "Des tribus se liguant contre l’ennemi commun, les confédérations des Flisas, des Guechtoulas, des Aït-jenad, et des Ait Iraten prirent les armes et engagèrent la lutte, en commun, contre les autorités locales que les deys d’Alger cherchaient à leur imposer." Pour les mêmes raisons, les tribus se confédèrent et forment Laârac ou taqbilt (confédération de tribus). Elles sont dissoutes dès que les mêmes conditions qui les ont fait naître cessent d’exister.

    Par ordre croissant on obtient :

    Axxam (famille), axxarub (fraction), adrum (quartier), taddart (village), laârc (tribu), taqbilt (confédération de tribus)

     

    4) Taddart :

    Taddart (communauté villageoise) se présente comme une petite république.

    Taddart (village) qui vient du mot dder (vivre) signifie lieu de vie. "Le village représente le monde des vivants, le monde social, doté d’une organisation socio-économique et politique afin d’assurer sa reproduction physique et sociale". Taddart est administrée par une autorité dirigeante qui est tajmaât (assemblée du village). Elle est composée de “lamin”, assisté par des temans (représentants des différentes xarubas), d’un oukil (trésorier) et d’un imam (secrétaire).

    Avant la colonisation française, tajmaât était un véritable conseil politique doté d’un droit coutumier et de toute indépendance. Elle gère les affaires de la communauté : guerre, paix, promulgation des lois ou leur annulation … Ils exécutent les décisions de l’assemblée, ils veillent sur le patrimoine et les intérêts généraux du village.

    Après la colonisation, tajmaât n’a plus les mêmes prérogatives d’avant, elle est remplacée d’abord par celle du douar (une seule pour toute la tribu). Elle est dirigée par un corps composé d’un bachagha, d’un caïd et de notables choisis et nommés par l’administration. Ensuite, ce conseil est devenu l’assemblée communale   qu’on connaît de nos jours. La dilution de tajmaât n taddart (conseil du village) dans celle du douar ne peut trouver explication que dans la volonté d’avoir la main-mise sur la Kabylie frondeuse. Malgré cela, les communautés villageoises continuent de nos jours de débattre et régler certains problèmes de la communauté. Ainsi, les jeunes de la communauté villageoise qui se sont révoltés en 2001 contre le pouvoir central, pour se défendre et faire aboutir leurs revendications, ont activé le système d’organisation traditionnelle. Ils se sont organisés en laârac (en confédérations).

     

    Economie :

    Avant la colonisation, les montagnards du massif du Djurdjura se sont maintenus en équilibre  sur les montagnes, certainement grâce à leur ingéniosité. Pour vivre en autonomie rester sur ces terres pauvres avec une densité de population importante, les montagnards ont dû appliquer un système socio-politique, juridique et économique,  appuyé par un  important investissement humain : "Toute population qui n’atteint pas une certaine densité est menacée d’absorption, d’assimilation…La densité numérique étant la condition nécessaire pour que s’établisse une certaine densité sociale …est nécessaire en milieu montagneux, pour que le groupe assure son autonomie de subsistance grâce à un stricte contrôle de l’espace utile exigeant un investissement considérable". L’économie des communautés villageoises de la Kabylie du Djurdjura est une économie d’autosubsistance qui tire l’essentiel de ses ressources du travail de la terre, de l’élevage et de l’artisanat. Du fait que la terre était toujours la principale source de l’économie des montagnards, la préservation du patrimoine foncier est devenue impérative. Ainsi, les communautés étaient amenées à édicter des lois telles que, l’exhérédation des femmes et l’indivision du patrimoine lignager.

    L’économie de montagne basée sur l’arboriculture, le jardinage, l’élevage et l’artisanat, différente de celle de la plaine, basée à l’époque, essentiellement sur les céréales, est complémentaire. Un rapport montagne /plaine fut établi. Il renforce le maintien des populations par l’échange du surplus de produits issus de l’économie de montagne (nombreux à l’époque) contre par exemple des céréales qui faisaient défaut dans l’agriculture de montagne .

    Après la colonisation de la région, l’équilibre qui a maintenu les populations se trouve compromis avec la destruction de l’économie et le démantèlement des institutions sociopolitiques sur lesquelles elle repose : expropriations des terres, destructions du patrimoine forestier et arboricole (incendies), déportations, impôts sur la guerre, interdiction du commerce (les souks) et enfin démentèlement des institutions socio-politiques du village.

    Les institutions qui ont maintenu les communautés kabyles sur la montagne, se trouvent donc vidées de leur substance et le rapport montagne/plaine se trouve inversé. "Les choses ont changé à l’époque coloniale, lorsque les plantations modernes ont été étendues dans les plaines …Ainsi s’est trouvé profondément modifié le rapport économique plaine/montagne, dans lequel jusque là, la montagne était privilégiée",  écrivait Marthelot.

     La montagne ne peut plus répondre aux besoins de ses habitants et les ressources économiques ne cessent de diminuer : la terre ne peut plus nourrir la dense population. L’émigration est impérative pour le surplus humain vers les grandes villes d’Algérie (Boufarik Alger et Annaba) et en Europe. "Mis en contact avec l’économie moderne par le salariat et l’émigration, le fellah a été amené à en intérioriser progressivement la logique de rationalisation (la prévision va se substituer à la prévoyance l’esprit de calcul à la “nniya"-refus de calculer". L’émigration des Kabyles en Europe a commencé bien avant la première Guerre mondiale. On compte en mars 1914, 1635 mineurs kabyles employés dans le bassin houiller du Pas-de- Calais et du Nord.

    C’est à partir de la seconde Guerre mondiale que l’immigration fut effective pour les Kabyles. Le manque de dynamisme économique, la scolarisation, et surtout la densité humaine et l’offre d’emplois du pays d’accueil, ont poussé les gens à immigrer en France. Mahé écrivait : "Après avoir envisagé tous les paramètres qui concourent à l’ampleur  du phénomène migratoire, c’est seulement dans les deux douars (Beni Douala et Beni Mahmoud) présentant respectivement 372.hab./km2 et 314 hab./km2 que la corrélation entre densité démographique et intensité d’immigration nous semble relativement pertinente puisque les taux d’immigration par rapport à la population active masculine atteignent respectivement 53 % et 47% contre une moyenne régionale  de 245 hab./km_et 36,3°% d’émigrés".

    Jusque-là, l’émigration était une activité temporaire qui avait pour objectif le soutien des structures familiales communautaires. "Les revenus de l’émigration et ceux obtenus sur place sous forme de salaire ont donc, dans un premier temps, servi directement l’économie d’autosubsistance". Le stock de prévoyance, agricole et artisanal dont disposait la société familiale communautaire fut renforcé dans un premier temps, par l’apport du capital monétaire issu de l’émigration. Ensuite au fur et à mesure que le capital monétaire augmentait, le stock agricole et artisanal diminuait. L’essor démographique accentuait le phénomène et la terre ne pouvait plus nourrir la population. La société passa de l’économie d’auto-subsistance où l’individu dépend du produit de la communauté, à l’économie de dépendance où la communauté dépend du produit individuel. Ainsi la société kabyle est devenue consommatrice et une réserve de main d’œuvre. Après l’indépendance, l’émigration n’est pas épargnée par les changements qu’ont connu toutes les structures de la société familiale communautaire. Elle n’est plus l’émigration temporaire qui renforce les structures de la société, elle devient une source de subsistance et un enrichissement individuel (la mutation s’est faite donc dans un premier temps de l’émigration temporaire à l’émigration de longue durée ensuite à l’émigration familiale dans un second temps). La migration familiale de peuplement est favorisée par les nouvelles orientations de la politique migratoire : "Les objectifs économiques à court terme poursuivis à travers l’usage de cette force de travail d’appoint qu’est la main-d’œuvre immigrée, s’avérant insuffisants, ce sont les préoccupations à long terme, telles que, celle de la reproduction démographique qui vont s’imposer."

     Les conséquences de la dépendance économique font éclater l’unité sociale, (axxam ou famille élargie) et font apparaître des ménages (mari et femme). Le phénomène s’est accentué avec l’accès de la femme à l’instruction et au travail.

    Ainsi à Tala-Khlil, le phénomène d’exode de ménages vers les villes a commencé au lendemain de l’Indépendance. Quant à l’émigration familiale vers la France , elle n’a commencé que dans les  années 70 . Elle s’est accentuée dans les années 90 et 2000.

    Depuis, l’émigration et le salariat sont devenus les principales sources économiques de la région. Le travail de la terre est devenu secondaire(une contrainte). Désormais, la montagne est passée de l’économie d’autosubsistance à l’économie de survie. Les montagnes restent tout de même, peuplées, consommatrices, et servent de réservoirs de main-d'oeuvre.

                                                                           

    Bibliographie et sources archivistiques

    1)  M. Dahmani, Economie et société en Grande Kabylie,O.P.U , Alger 1987.

    2) F. Dessomes P.B, Notes sur l’histoire des Kabyles, Editions Tira -1992.

    3) Gabriel Camps-Libyca- Encéclopédie berbère -Etre berbère

    4) Revue Africaine n° 5. . "Burgus Centanarius ou redoute romaine en Kabylie" Berbrugger

    5) Mahfoud Keddache, l’Algérie dans l’antiquité, le refus berbère, ENAL 1992.

    6)  Anadi n°3 et 4, article "Wedris" Mouhend Akli Hadibi, 1999.

    7)  A. Hanoteau A. Letourneux, La Kabylie et les coutumes kabyles, –Atout Kabyle, Europe

    8) Henri Genevois, monographie villageoises At. Yenni etTagemmout Azouz. ENAG-Editions

    9) Si Amar Boulifa, Le Djurdjura a travers l’histoire. Editions Berti.

    10) J. Morizot, cahiers de l’Afrique et de l’Asie,-l’Algerie kabylisée, annexes, listes des centres municipaux au 31 octobre 1948.                                                           

    11)  J . Nil Robin notes historiques sur la Grande Kabylie de 1830 à 1838, présentation d’A. Mahé Editions Bouchene 2001.

    12) J. Nil Robin, La Grande Kabylie sous le régime turc, présentation d’A. Mahé, Editions Bouchene 2001.

    13) A. Mahé, Histoire de la Grande Kabylie Editions Bouchene 2001.

    14)  Y.Adli La Kabylie à l’épreuve des invasions, Editions Zyriabes, 2004.

    15) G. Camps, Aux origines de la berbèrie/ Massinisa ou le début de l’histoire, Alger 1961 ;

    16) G. Camps, Les civilisations de l'Afrique du Nord et du Sahara, Paris 1974.

    17) G. Camps, Les Berbères mémoire et identité, Paris 1987.

    18) Revue Africaine N°5 Article, L’élargissement des droits politiques des indigènes, ses consequences en Kabylie, de M.M.Remond, O.P.U.

    19) S. Chaker, Imazighen ass-a, Editions Bouchene, 1990.

    20)   A. Zehraoui, L’immigration de l’homme seul à la famille, Ceimi l’Harmattan, 1994.

    21) "Rapport de la commission chargée d’étudier les conditions de travail des indigenes algériens dans la métropole 1914, Editions Gouraya.

     Par Ramdane Lasheb

    Source: http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=30113&ed=MTM0OA==






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