A 40km de Tizi-Ouzou, en longeant «Assif n Taxuxt » Tassaft vous apparaît tel un nid d'oiseau perché à prés de 800m d'altitude. Un panorama envoûtant.
Plus que sa beauté, c'est une belle page de l'histoire de notre pays. Simple, hospitalière, généreuse et belle. Telle est Tassaft.
Tout individu de passage, même pressé, ne peut rester insensible à l'aura qui enveloppe ce village qui a vu naître sous la tutelle bien veillante du Djurdjura, « Ammar At Hamouda, le colonel Amirouche, Mustapha Bacha, Djaffar Ouahioune et Kamel At Hamouda ...».C'est des références de la révolution et de la culture.
Voilà pour la carte touristique...
Mais que diraient ces héros, s'ils ressuscitaient rien que pour quelques instants ? On n'ose pas y penser.
Ah ! S'ils pouvaient voir pourquoi ils sont morts !!!
A L'IMAGE DES AUTRES VILLAGES.
Tassaft est à l'image des autres villages de l'Algérie profonde. Le niveau de vie y est d'une précarité atterrante.
La principale cause de cette situation réside d'abord dans les moyens plus que dérisoires dont dispose l'APC, qui arrive tout juste a satisfaire les besoins de ses villages ; mais réside aussi et c'est le plus grave dans la froideur et le désintéressement des habitants face à leur quotidien. Pourtant, ils savent que ce dernier est en totale inadéquation avec leurs possibilités et capacités. Ajoutez à tout cela l'insensibilité des grands décideurs et vous comprendrez pourquoi le village qui fut le phare de la région est écarté définitivement de la voie de la modernité.
Pour clore ce sombre tableau, Tassaft défigurée par une modernisation intempestive et de pacotille, ploie sous l'inconscience humaine.
QUE SE PASSE-T-IL ?
Qu'est devenu ce «village pilote » débordant de vitalité où il faisait bon y aller tant l'ennui en avait été banni ?
Pourquoi la fantomatique «association culturelle » la malfamé est-elle amorphe ? Pourtant composée de jeunes qui, pris individuellement, débordent de dynamisme.
Pourquoi ces jeunes ne s'entraident-ils pas comme l'ont fait leurs aînés pour sortir leur village de la morosité où ils s'embourbent au fil des jours et des années ?
Qu'il fasse chaud ou froid d-itij d agris
Chacun ne songe qu'à soi kul wa yelha-d d cceÝ l-is
Et pourtant ! Les habitants da Tassaft gagneraient beaucoup à donner à ce village son lustre d'antan.
Entre autres initiatives, la mise sur pied d'une « organisation » qui réfléchira à des projets d'utilité publique et en créant parallèlement un fond social qui alimentera ces projets.
Aussi, toute action dans ce sens s'avérera infructueuse si ne sont pas concernées et compétences qu'elles soient internes ou « émigrées ».
Enfin la réhabilitation et la redynamisation de l'association culturelle existante qui œuvrera en direction des jeunes qui tant qu'ils n'arrivent pas à avoir le minimum chez eux, écouteront le chant des sirènes.
Pour redonner à Tassaft l'image dont elle n'aurait jamais dû être départie, il faut se secouer, prendre en charge cette merveilleuse jeunesse dont elle s'enorgueillit, retrousser les manches et tordre les mauvaises longues du mal colporteuses de désespoir et de défaitisme.
Il est temps de savoir qu'on ne peut s'occuper de la santé des autres si la sienne est précaire. La bonne santé de l'Algérie dépend de la santé physique, morale et intellectuelle de l'Algérien.
Source: http://www.blogg.org/blog-11377-glossaire-770.html