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Tassaft  Ouguemoune
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Tassaft Ouguemoune

VIP-Blog de tassaft
a111@sympatico.ca

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  • Créé le : 05/09/2006 02:21
    Modifié : 10/02/2016 04:36

    Garçon (0 ans)
    Origine : Montréal (Québec)
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    Guerre d'Algérie(Kabylie 1954-1962)

    25/02/2008 01:38



    Guerre d’Algérie 1954-1962 Accrochage à Iril El Arvi Iferhounéne Eté 1961, toute la région d’iferhounéne était plongée dans le noir d’une nuit fraîche sans étoile, ni clair obscur. À 150 mètres seulement du village est posté depuis 1956 le camp des chasseurs alpins entouré de fils barbelés et quadrillé aux quatre coins cardinaux par des blockhaus. Régulièrement les soldats roumi, accompagnés de supplétifs autochtones, venaient visiter le village non pas pour un Salem alikoum (1) plein de courtoisie pour ces kabyles à l’hospitalité légendaire, mais bien pour s'adonner aux fouilles et aux interrogatoires d’une population déjà fortement ébranlée par les premières exécutions sommaires et les fréquentes attaques nocturnes des éléments solidement armés du redoutable colonel Amirouche. (1) Salem alikoum : que le salut soit sur vous Cette horde de fse et fsna, vient souvent la nuit arracher brutalement à leur sommeil profond, ces montagnards innocents, primitifs j’allais dire sans aucune connotation péjorative. La trouille, la faim, le froid règnent déjà en maîtres absolus dans cette atmosphère de guerre, de mort. Cette nuit, ils étaient nombreux, ces fsna envoyés en renfort à partir de Palestro (2).Ces soldats français d’origine algérienne, on les appelait ici chez nous, les Imnouchens (2). (2) imnouchens : c’est le nom en kabyle donné aux supplétifs de la région de Palestro ( Lakhdaria) qui sont dispatchés sur d’autres régions de Kabylie Ces imnouchenes, vont se fondre dans cette compagnie composée de plusieurs sections de FSE, FSNA, et de harkis originaires des villages avoisinant. Il y en aurait même de nos voisins, sans doute un peu trop jeunes pour se manifester de façon agressive. Cette nuit qui restera gravée dans la mémoire de tous ces indigènes kabyles Sera témoin pour l’histoire de la Kabylie d’un violent accrochage entre fellaghas et les éléments supplétifs fsna, ces imnouchens, encadrés par les chasseurs du lieutenant HEIM. A contrebas du village iril El Arbi (Ath ARVI en kabyle) à 1 km à peine à vol d'oiseau et à moins de 3, en empruntant la piste carrossable et sinueuse, un dur accrochage venait de se produire, opposant un groupe de maquisards retranchés dans une grotte au lieu dit thilmanthine (3), aux militaires français qui les avaient encerclés. (3) thilmathine : champ situé à contrebas du village ATH ARVI, et surplombant le village TIKILSA, sur le trajet de l’oued Tirourda.Ce nom de camp, comme, il est courant chez les kabyles, est donné pour signifier les prairies. Cet accrochage va mobiliser des renforts militaires mais aussi des hommes kabyles puisés dans la population civile. Le repère des fellagas cerné, mis dans un état de siége, attendait des renforts et des munitions du camp d’iferhounene. Il était à peine 6 heures ou 7 heures du soir. Une section complète des chasseurs alpins, dans laquelle figurait le redoutable harki du nom de Mohand T s’est déplacée au village vers 8 heures du soir pour réquisitionner, hommes et bêtes de somme, et mon frère abdallâh, Houche Tahar, Si Hadj Mohand s, Belkadi A, Samer M feront partie du lot. Ils seront sans doute utilisés comme instruments, moyens ou Simplement comme chair à canon dans cette sale besogne : assurer l’acheminement des caisses de munitions, et des rations alimentaires pour ces embusqués dans la forêt au pied du piton sur lequel de loin, nous apparaissait, perché au sommet, le village Iril El Arbi. (4) (4) Iril El Arbi : nom donné par la France coloniale au village kabyle ATH Arvi , situé entre les villages de Soumer et Iferhounéne. Le chemin emprunté, accidenté, s’étirant sur un relief escarpé, avait été bifurqué sciemment pour éviter tout accrochage ou embuscade qui seraient provoqués par la présence d’éventuels groupes de fellaghas qui font légion dans cette partie du territoire. Le convoi doté de bêtes de sommes devait emprunter un itinéraire des plus irréguliers, pour tromper sans aucun doute la vigilance des guetteurs kabyles qui se sont montrés très efficaces dans leurs missions courageuses et dangereuses. Au départ du village, le harki notoirement connu en l’occurrence Mohand T. commençait à proférer des menaces en direction de mon frère Abdallâh qui devait avoir à cette époque à peine 17 ans. Il avertit d’emblée les autres supplétifs et harkis en le désignant tout de go, qu’il ne fallait , en aucun cas faire confiance à un frère doublé de fils de fellagha, à ce jeune à la tête dure et dont les prédispositions à devenir terroriste ne trompent personne. Son frère, son père, son oncle et ses neveux sont des maquisards de première heure, et tous sans exception ont été abattus, pour le grand bonheur de la France coloniale certes mais non pour ce harki qui se bat pour une cause perdue d’avance au mieux, au pire pour un idéal qui n’en est pas un. On s’avisa, bien sur , vite de l’isoler du reste du groupe de civils kabyles réquisitionnés pour cette opération - le harki Mohand Précisait de plus en plus sa menace de tuer mon frère dans le cas ou il ne coopérerait pas. Il s’adressa à lui en ces termes, pour, d’abord le terroriser : - « Avec la volonté de Dieu, ce sera aujourd’hui ton dernier jour. tu ne reviendras pas vivant de cette opération. je te le promets » La réponse de mon frère ne s'était pas faite attendre et , le moins que l’on puisse dire est qu’elle était chargée de toute la rage et du dégoût que l’on doit à cet ennemi , le colonialisme français ,qui l’avait déjà privé de tous les soutiens dont il pouvait avoir besoin dans pareilles situations de guerre : son frère Chérif tué en 1957 au village Mahmoud , son père Hanafi , froidement assassiné , sa tante Zineb , tuée dans une embuscade ,à Ait Ouatas lors de l’opération jumelle, son oncle Mohand Ouamar tué dans un accrochage non loin de Bouessaoud , à la même époque , son neveu Mbarek également tué dans une embuscade non loin de ichariden en 1960. Sa voix se fit alors défiante, entrecoupée de sanglots, il perdit à ce moment, toutes ses inhibitions devant cet ennemi ignorant le bon sens et la logique des choses. Il cracha alors son dégoût dans un ultime courage d’un jeune homme dont on s’attelait à briser la personnalité, la virilité, l’existence même en tant qu’homme. Son équilibre psychologique risquait alors de prendre un coup, et il ne pourrait s’en remettre de cette épreuve qui était faite pour le marquer à jamais, s’il s’en sortait vivant. C’est le traumatisme irréversible, ce que les stratèges coloniaux font passer dans leur opinion publique en usant de termes cyniques, effrontés et éhontés : les dégâts collatéraux. Il était dans un état second , et il avait un instant perdu tous ses freins psychologiques,et dans une sorte de prière adressée à Dieu ,pour une dernière fois , s’adressant au harki qu’il arrosa copieusement de paroles assassines ,mais néanmoins venues du fonds du cœur : - « Si Dieu le veut bien, tu périras avant moi ! Oh Mohand T. Je suis très confiant en Dieu, et quelque chose me dit que tu seras mort avant moi. Donc je survivrai bien longtemps à toi. Tu auras tout le temps de le vérifier ». En effet, la suite des événements, et l’avènement de l’indépendance nous confirmerons que cette prière sera non seulement entendue mais qu’elle sera exaucée dans des conditions horribles. Dieu n’a t-il pas été clément envers les égarés ou bien a-t-il réservé au péché le châtiment idoine ? A cette réplique Mohand T réagis avec stratégie pour se venger de ces offenses venant d’un fils de fellaghas, d’abord en encaissant le coup, et ensuite en tentant d’exposer sa victime à la vindicte des harkis, fsna et fse tous confondus. Les soldats présents, emportés par le manége de Mohand T qui avait mis toute la force de ses arguments et son énergie pour attirer la méfiance sur lui en le présentant comme un fils, également un frère, ensuite un neveu de fellaghas. puisque toute la famille est considérée « famille de fellagas ». En effet cela se justifiait amplement dans les faits. Les arguments que ce harkis haineux avait déployés ne nécessitaient pas trop d’efforts et valaient autant de preuves irréfutables, pour être acceptés, avalés même sans difficulté par cette bande très encline à tuer tout ce qui leur paraissait à leurs yeux, de prêt ou de loin, ressembler aux fellaghas, dans ce bled qui, pourtant les a vus naître et souffrir et grandir. Il finit donc par faire admettre aux autres soldats que ce jeune Abdallâh n’était autre qu’un indicateur des « fels » (5), et donc un futur fellagha en puissance. (5) Fels : diminutif de fellaghas : mot utilisé par les colonialistes pour designer les maquisards algériens. les artisans de la colonisation usent beaucoup de termes méprisants comme : fellouzes, les rebelles, les terroristes. On isola abdallâh des autres et on l’attacha à un des ânes qui ont servi à transporter les munitions et les provisions alimentaires sur les lieux où se déroulait le bouclage. toute la nuit durant , tout ce monde attendait le lever du jour pour lancer une offensive sur les éléments FLN , encerclés depuis déjà plus de 24heures, retranchés dans ce trou qui surplombe la position des militaires de l’armée française., sans que ceux ci puissent les atteindre.. Un véritable siège qui a duré jusqu’au matin. Les 3 maquisards ne pouvaient alors s’échapper du trou dans lequel ils s’étaient terrés. A ce moment, les éléments qui encerclaient la grotte se mettent à attaquer nos 3 djounouds usant d’un feu nourri de toutes leurs armes y compris le gaz asphyxiant. « Les rebelles » acculés sans doute par la puissance de feu et bientôt la raréfaction de l’air à l’intérieur de la grotte à cause de la fumée qui avait envahi l’atmosphère. gênés dans leur respiration par les gaz,ils se sont mis à tirer presque au hasard et subitement, nous voyons, l’un d’eux surgir du trou de la grotte, donnant l’impression d’être éjecté, propulsé par une catapulte. Il fut accueilli en l’air, par un feu nourri. Et pendant qu’il culbutait dans l’espace, il tressautait à l’impact des balles des armes qui continuaient à déverser sur lui un déluge de feu. Il continua son vol plané sur une distance de plus de 100 mètres pour atterrir dans une cuvette, une sorte de bassin rempli d’eau de rivière d’une profondeur de 1 mètre. On pouvait alors très visiblement distinguer le corps de cet homme de corpulence, Ouazzeddine, un natif de Taourirt BOUDHELES, un village non loin de TIFILKOUT. Mitraillette aux poings, il atterrit au sol la tête en bas et les pieds en haut, au bord du bassin du roumi, en kabyle thamdha ouroumi (6) sa mitraillette lui ayant échappé des mains ira se flanquer contre le talus, quelques mètres plus haut que son corps terrassé par les balles assassines qui ne cessèrent de lui transpercer le corps. (6) Thamdha Ouroumi : traduit littéralement : la mare du Roumi, un espèce de bassin naturel formé dans l’oued Tirourda. À cet endroit la profondeur de l’eau pouvait atteindre pus d’un mètre. A ce moment, Plus aucun tir, un silence macabre envahit l’atmosphère. On obligea alors mon frère à descendre au fond de la rivière ou gisait le corps inanimé du moudjahid.un homme robuste ,80 kg, beau, perdant son sang dans le bassin débordant d’eau de rivière. Il devenait de plus en plus clair,et sa peau prenait une couleur argentée, en même temps que son visage s’illuminait,pour donner l’impression d’un enfant qui dormait d’un sommeil tranquille, un bébé détendu , à qui ne maquait que le sourire pour rayonner de toute son innocence et sa splendeur. Il venait de nous quitter, pour de bon, et les multiples tentatives pour le remonter au niveau du groupe qui juchait au-dessus de la tête de Abdellah, mon frère, ont été vaines tant cet homme paraissait, à cause de l’effet de l’inertie, peser plus de 200 kg. d’une part , et le relief escarpé ; ne permettait même pas d’essayer de crapahuter avec un poids de cette taille sur le dos, d’une autre part. On commença alors à lapider mon frère du haut du talus, en se moquant de lui. Pendant qu’il essayait en vain de remonter ce corps qui, maintenant a perdu tout son sang et, devenu très clair et brillait à la lumière du jour, on dirait un poisson argenté qui scintille aux rayons du soleil, on ordonna à mon frère de desserrer la ceinture du mort et de récupérer ses rangers.Ce qu’il fit sans protester. Pendant ce temps, les harkis continuaient de lapider, en bas, mon frère. On lui demanda de reconnaître le fellagha.en vain. Mohand T s’improvisa alors meneur de l’interrogatoire : - « le connais tu ? » demanda t il à mon frère. - « non ! » lui répondit il, sèchement. Vers 10 heures trente, arriva alors sur les lieux, le lieutenant Boucher en provenance du camp…. Il vint immédiatement aux informations.Un compte rendu rapide lui fut fait par les harkis zélés. Et c’est à qui narrer les faits le plus promptement au lieutenant. : 3 MORTS, dont 2 par asphyxié à l’intérieur de la grotte. Tous fellaghas armés. deux seront vite identifiés par nos villageois sans que les militaires n’aient obtenu de précision : Hormis celui dont nous avions parlé plus haut , enl’occurrence Ouazzeddine , le deuxième , Ali serait d’origine de Ait NZER , un village non loin de Ahdouche.Quant au troisième personne ne pouvait donner une quelconque indication à son sujet.Observant la situation lamentable dans laquelle se trouvait ce jeune kabyle de 17 ans, mon frère en l’occurrence, Le lieutenant qui venait d’arriver a vite compris qu’il pouvait être en danger de mort. , en voyant l’acharnement des soldats fsna.il ordonna alors à tous les soldats de cesser ce manège. Quelques Imnouchens continuaient cependant de lapider donnant l’impression de se ficher royalement de leur supérieur. Pris dans un accès de colère, le lieutenant menaça alors quiconque continuerait de lui désobéir. il ordonna que l’on cessa toute agressions contre mon frére.il prit alors l’initiative du commandement et demanda du haut du talus, à Abdellah , pendant que ce dernier continuait à tenir compagnie au cadavre du fellagha : « est ce que vous pouvez comprendre ce que je peux vous dire ? ».MOHAND T s’empressa de traduire en kabyle les paroles du lieutenant en assortissant ces paroles de menaces. « Il te demande est-ce que tu vas répondre à ses questions en disant la vérité ? » Réponse de mon frère Abdellah en kabyle : - « mon lieutenant, il veut me tuer ! » Le lieutenant Boucher : - « demande lui de choisir quelqu'un pour lui traduire ce que je dis ».on lui expliqua ce que venait de dire le lieutenant .Il s’empressa, cependant de répondre toujours en langue kabyle : - « expliquez à mon lieutenant que je ne peux accepter comme interprète ni Mohand T ni Y.M, Ni BM, » Le lieutenant : - « alors qui veux tu prendre comme interprète pour te faire comprendre ? ».Et mon frère Abdellah de répondre : - « je veux que ce soit Mohand Ouidir Ath M qui traduise ce que je dis au lieutenant et qui m’explique ce que me réponds le lieutenant" » Alors le lieutenant commença à poser ses questions - « pouvez vous reconnaître le corps de ce fellagha mort qui est devant vous ? » Le supplétif MOhand Ouidir Ath M traduisit cette phrase non sans encourager mon frère : - « Écoute !il te demande si tu connais cette personne qui gît devant tes pieds, vas y parle ! Ne soit pas effrayé. Tu n’as rien à craindre. J’arrangerai la traduction. Il te suffit de remuer les lèvres, le reste je m’en occupe » En même temps qu’il traduisait Mohand Ouidir Ath M. encourageait mon frère.Reprenant son courage à deux mains, mon frère finit par dégeler sa situation et se mit à déverser toute sa rancune sur ce supplétif, qui lui avait jusque là rendu la vie très dure, en l’occurrence Mohand T, puisque l’occasion d’or venait de lui être offerte par ce harki et non moins patriotique Mohand Ouidir ath M. Pris dans cet élan sentimental, il finit par se hasarder dans une aventure de discrédit du terrifiant Mohand T. - « écoute Mohand Ouidir Ath M , je te demande de traduire intégralement ce que je vais dire au lieutenant Boucher , que j’ai été frappé et menace par Mohand T. dis lui qu’il a juré de me faire la peau, vas y traduit, je t’en supplie Mohand Ouidir ! » Sans attendre la traduction, le lieutenant avait saisi quelques mots qui pouvaient suffire pour comprendre le danger qui guettait mon frère. Suite à cela, il ordonna ferment à tous, en martelant ses mots : - « je vous avertis cette fois, que s’il lui arrive quoique ce soit à ce jeune, vous me le payerez très cher ». Le lieutenant savait tout sur mon frère. Quand on est lieutenant de SAS, inutile de se faire narrer que ce jeune Abdellah était bel et bien issu d’une grande famille de fellaghas. Il savait que le qualificatif dont l’affublait le Harki , le futur fellagha , disait il à qui veut l’entendre, n’était qu’une psychose d’un individu qui se sentait rangé du coté d’une cause qui n’était pas la sienne, et, qui plus est, cette cause ne pouvait le servir dans l’avenir. Mohand T avait senti, ce jour que le pouvoir ne lui appartenait pas et que ses méfait, sa capacité de nuisance étaient, tout de même, limités par L’ordre colonial qui, lui, avait un autre objectif, un autre dessein que de satisfaire l’esprit agressif et belliqueux d’un kabyle faible d’esprit, ignorant ses origines et n’envisageant aucune perspective claire d’avenir pour ses propres idées si tant est qu’il en avait quelques unes. L’histoire retiendra également que ce supplétif zélé ne profitera pas des effets positifs de la France coloniale

    Extrait du livre « Kabylie : la guerre vécue » 1954-1962

    Du même auteur :

    1. fils de fellagha

    2. La guerre franco algérienne dans la poésie populaire kabyle

    3. la guerre vécue par un chasseur alpin en kabylie

    4. les troupes du colonel Amirouche

    5. la Kabylie : la guerre vécue-1954-1962

    http://www.publibook.com

    Merci à   Si Hadj Mohand  pour cet article.

    Adresse Mail : sihadj.abdenour@hotmail.com



    Commentaire de sihadj.abdenour (29/02/2008 01:30) :

    Tadmait entre deux epoques Par Abdenour si hadj Mohand Extrait de l’ouvrage « les voleurs d’enfance » Je me suis levée tôt aujourd’hui, je dois aller au travail. Les autres, qui ne sont pas en âge de travailler, comme les écoliers et les étudiantes, sont en vacances, mais les difficultés de la vie ne veulent pas, ici prendre congé des adultes. Je m’ennuie à mort. Nous sommes trois dans la structure, les ateliers artistiques ne sont pas fonctionnels mis à part le club enfants où nous devions prendre en charge juste une douzaine d’enfants. Ma collègue responsable du club enfant étant en formation. Je ne la remplace pas. Certes, je n’ai pas ses compétences, mais je donne un coup de main à l’animatrice vacataire qui travaille au club, histoire de ne pas laisser ces vulnérables créatures dehors pendant les vacances scolaires. Malheureusement nous ne pouvons pas tous les prendre en mains et ne pouvant embaucher plus d’animateurs. la demande est là on ne peut la satisfaire , c’est clair mais j’espère que ça ira mieux par la suite et que la direction de cette structure tiendra compte de la demande des habitants en mettant en place des activités en filigrane tant attendues par les habitants du quartier. Je n’ai pas fini de parler de Tademaït et son processus de développement social et sociétal, de cette Algérie profonde. Eventrée de toutes parts, Tademaït a changé d’apparence, elle a été formatée déformatée, transfigurée et puis défaite et reconstruite. Elle a été rangée puis dérangée, puis encore dérangée dans sa configuration. Chacun a voulu lui donner son style. Je veux dire les gouvernants successifs de cette mairie. Elle est devenue méconnaissable .Les saletés jonchent les trottoirs. Les rues larges de Tadmait ne sont pas entretenues. Quand j’étais jeune, il y avait deux agents d’entretien chargés de nettoyer les rues. Nous étions propres malgré notre pauvreté. Ma ville était propre, elle avait en plus un charme pittoresque. On aurait pu en faire une ville touristique avec sidi Ali Bouneb et créer des emplois pour les jeunes dans la restauration, l’hôtellerie, dans l’accueil dans beaucoup de domaines aussi. On a misé sur rien ici, sauf une usine de produits alimentaires, les pâtes, la semoule, il n’y a plus de blé à Tademaït et je ne comprends pas. On aurait pu miser sur les produits de cette vallée et mettre en place une micro économie permettant de faire évoluer l’agriculture. La nappe phréatique de Tademaït étant très importante, ma parole, je pense que l’on soit en train de régresser à pas de géants. Tademaït a perdu sa tranquillité d’antan, elle est devenue une ville de commerçants et, tous les deux mètres un commerce étale des produits turcs ou syriens : vêtements parures, comme si on n’était pas suffisamment intelligents pour créer. Alors, on achète nos produits vestimentaires en Syrie ou en Turquie quant ce n’est pas dans les pays du golfe. Des vêtements pendouillent partout, quel cirque ! Quant au prix ma foi c’est à s’arracher les cheveux par rapport aux revenus. Il n’y a aucune comparaison. Les salaires sont très bas alors que les prix des produits de consommation de base flambent. Je tire chapeau au peuple qui a, en définitive réussi une prouesse : celle de se nourrir et se tenir debout, construire des maisons. L’état étant lacunaire dans la construction de logements, alors, il autorise la construction individuelle en vendant des terrains agricoles. A travers tout le territoire algérien on voit des villas qui poussent comme des champignons mais qui ne finissent pas. Il y en a des villas. Des carcasses de villas qui sont là depuis 30ans, quand ce n’est pas plus. Leurs propriétaires habitent le réz de chaussée et le haut reste vide. Les moyens ne permettent pas de finir les travaux. On attend que les enfants grandissent pour que cela finisse Incha Allah.

    sihadj.abdenour@hotmail.com

    Commentaire de sihadj.abdenour (29/02/2008 01:31) :

    Tadmait entre deux epoques Par Abdenour si hadj Mohand Extrait de l’ouvrage « les voleurs d’enfance » Je me suis levée tôt aujourd’hui, je dois aller au travail. Les autres, qui ne sont pas en âge de travailler, comme les écoliers et les étudiantes, sont en vacances, mais les difficultés de la vie ne veulent pas, ici prendre congé des adultes. Je m’ennuie à mort. Nous sommes trois dans la structure, les ateliers artistiques ne sont pas fonctionnels mis à part le club enfants où nous devions prendre en charge juste une douzaine d’enfants. Ma collègue responsable du club enfant étant en formation. Je ne la remplace pas. Certes, je n’ai pas ses compétences, mais je donne un coup de main à l’animatrice vacataire qui travaille au club, histoire de ne pas laisser ces vulnérables créatures dehors pendant les vacances scolaires. Malheureusement nous ne pouvons pas tous les prendre en mains et ne pouvant embaucher plus d’animateurs. la demande est là on ne peut la satisfaire , c’est clair mais j’espère que ça ira mieux par la suite et que la direction de cette structure tiendra compte de la demande des habitants en mettant en place des activités en filigrane tant attendues par les habitants du quartier. Je n’ai pas fini de parler de Tademaït et son processus de développement social et sociétal, de cette Algérie profonde. Eventrée de toutes parts, Tademaït a changé d’apparence, elle a été formatée déformatée, transfigurée et puis défaite et reconstruite. Elle a été rangée puis dérangée, puis encore dérangée dans sa configuration. Chacun a voulu lui donner son style. Je veux dire les gouvernants successifs de cette mairie. Elle est devenue méconnaissable .Les saletés jonchent les trottoirs. Les rues larges de Tadmait ne sont pas entretenues. Quand j’étais jeune, il y avait deux agents d’entretien chargés de nettoyer les rues. Nous étions propres malgré notre pauvreté. Ma ville était propre, elle avait en plus un charme pittoresque. On aurait pu en faire une ville touristique avec sidi Ali Bouneb et créer des emplois pour les jeunes dans la restauration, l’hôtellerie, dans l’accueil dans beaucoup de domaines aussi. On a misé sur rien ici, sauf une usine de produits alimentaires, les pâtes, la semoule, il n’y a plus de blé à Tademaït et je ne comprends pas. On aurait pu miser sur les produits de cette vallée et mettre en place une micro économie permettant de faire évoluer l’agriculture. La nappe phréatique de Tademaït étant très importante, ma parole, je pense que l’on soit en train de régresser à pas de géants. Tademaït a perdu sa tranquillité d’antan, elle est devenue une ville de commerçants et, tous les deux mètres un commerce étale des produits turcs ou syriens : vêtements parures, comme si on n’était pas suffisamment intelligents pour créer. Alors, on achète nos produits vestimentaires en Syrie ou en Turquie quant ce n’est pas dans les pays du golfe. Des vêtements pendouillent partout, quel cirque ! Quant au prix ma foi c’est à s’arracher les cheveux par rapport aux revenus. Il n’y a aucune comparaison. Les salaires sont très bas alors que les prix des produits de consommation de base flambent. Je tire chapeau au peuple qui a, en définitive réussi une prouesse : celle de se nourrir et se tenir debout, construire des maisons. L’état étant lacunaire dans la construction de logements, alors, il autorise la construction individuelle en vendant des terrains agricoles. A travers tout le territoire algérien on voit des villas qui poussent comme des champignons mais qui ne finissent pas. Il y en a des villas. Des carcasses de villas qui sont là depuis 30ans, quand ce n’est pas plus. Leurs propriétaires habitent le réz de chaussée et le haut reste vide. Les moyens ne permettent pas de finir les travaux. On attend que les enfants grandissent pour que cela finisse Incha Allah.

    sihadj.abdenour@hotmail.com




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