Son village, c’est ce qui reste à évoquer quand on a tout oublié.
Si loin, même si les conditions ne s’y prêtent guère, on a toujours envie d’aller le revoir.
Le temps d’un court séjour, pour se ressourcer, voir toutes les nouveautés et se recueillir sur les tombes de ceux qui nous ont quittés.
Le premier jour de notre arrivée, même dans les ténèbres de la nuit, ce sont tous les membres de la famille, grands et petits, proches et lointains, qui affluent.
Le lendemain, c’est au tour des voisins et amis de venir souhaiter la bienvenue.
Profiter de ces si belles journées qu’on ne retrouve pas ailleurs.
Première sortie, premier tour d’horizon, les rues et les venelles du village.
Aller à la rencontre de toutes ces maisonnettes proprettes et ardentes, gardant toujours un charme éblouissant.
Sortir dans les champs pour s’humecter le gosier d’eau minérale limpide sortie droit des entrailles de la terre.
S’engouffrer dans des pinèdes pour humer l’air pur qui nous manque tellement.
Monter haut sur la montagne, dominer les vallées et contempler les splendides paysages.
Voir toutes les roses sauvages et s’enivrer de leur parfum, de leurs agréables senteurs chatouillant les narines.
Quoi que l’on dise, quoi que l’on pense, son village même s’il est laid, ne peut être perçu que comme le plus beau des villages au monde.
C’est pourquoi l’on considère que le Globe tourne autour de lui.
Par : Larbi Beddar
Source : http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=45594&ed=MTYxNA==